908 shaares
En partant de la liste de personnes « indispensables à la continuité de la nation », établie par les autorités en charge en Seine-et-Marne, l’économiste Philippe Askenazy démontre les biais discriminatoires inacceptables au nom de l’intérêt collectif, dans sa chronique au « Monde »
Reportage. En Centrafrique, l’immense réserve naturelle de Chinko est protégée par une ONG sud-africaine qui, face aux bergers nomades, braconniers, mercenaires et miliciens lourdement armés sévissant dans la région, s’impose par des méthodes musclées.
Le géo-anthropologue Damien Deville étudie l’écologie relationnelle, défendant la diversité de la nature comme des cultures, et la pluralité des identités. À l’image du classique sénégalais que ce Burkinabé d’adoption revisite en plat végétarien.
En deux fois quatre-vingt-dix minutes, Don Kent revient de manière subtile et personnelle sur le phénomène que fut à travers le monde l’année 1968, ce qui la précéda et lui succéda.
La figure du souverain, essentielle à l’autonomie fondationnelle de nos communautés politiques nationales, semble échapper au champ de vision des citoyens, voire se dissoudre dans un magma réglementaire et procédural. Qui est souverain en Europe ? Et, si souverain il y a, l’est-il pleinement ?
Au travers de ce court essai, nous nous efforcerons de mettre au jour les différentes facettes de ce phénomène de dissipation du principe de souveraineté, d’en relever les lignes de faille qu’il dessine au sein du système juridico-politique européen, d’enregistrer la pulsation fébrile d’une ontologie qui n’accepte aucune réplication à l’échelle, aucune démultiplication. L’éclat de la souveraineté aveugle ses adorateurs comme ses contempteurs, ceux qui clament son rapatriement comme ceux qui agitent les faux-semblants de la souveraineté européenne. La quête du souverain défait inéluctablement les aventureux et les ambitieux, le politique comme le théoricien. Car sa géométrie est implacable, elle ramène toute échappée à son absoluité, à ce que veut dire avoir le dernier mot. Posséder de son regard l’entièreté des choses – et n’avoir personne dans son dos.
Nous distinguerons ensuite dans le trouble des eaux mêlées européennes le courant qui remonte à la source du demos du courant qui descend vers les rives du kratos. Si la question du demos européen, de l’identité de l’unité politique première, résonne avec le principe de souveraineté et sa géométrie exclusive, la question du kratos, de l’agir collectif, ouvre sur la démocratie européenne et ses possibles inclusifs.
Au travers de ce court essai, nous nous efforcerons de mettre au jour les différentes facettes de ce phénomène de dissipation du principe de souveraineté, d’en relever les lignes de faille qu’il dessine au sein du système juridico-politique européen, d’enregistrer la pulsation fébrile d’une ontologie qui n’accepte aucune réplication à l’échelle, aucune démultiplication. L’éclat de la souveraineté aveugle ses adorateurs comme ses contempteurs, ceux qui clament son rapatriement comme ceux qui agitent les faux-semblants de la souveraineté européenne. La quête du souverain défait inéluctablement les aventureux et les ambitieux, le politique comme le théoricien. Car sa géométrie est implacable, elle ramène toute échappée à son absoluité, à ce que veut dire avoir le dernier mot. Posséder de son regard l’entièreté des choses – et n’avoir personne dans son dos.
Nous distinguerons ensuite dans le trouble des eaux mêlées européennes le courant qui remonte à la source du demos du courant qui descend vers les rives du kratos. Si la question du demos européen, de l’identité de l’unité politique première, résonne avec le principe de souveraineté et sa géométrie exclusive, la question du kratos, de l’agir collectif, ouvre sur la démocratie européenne et ses possibles inclusifs.
Alors que la crise sanitaire est un phénomène qui touche l’ensemble de la planète, l’anthropologue pointe, dans un entretien au « Monde », la myopie des médias et des politiques qui ont focalisé leur attention sur notre relation à la pandémie.
Une étude britannique montre que la surmortalité liée au Covid-19 touche d’abord les travailleurs des soins à la personne, du transport et de la vente, relate la sociologue dans sa chronique au « Monde ».
L'accident de Tchernobyl et la panique mondiale qu'il a engendrée peuvent-ils nous apprendre quelque chose à l'époque du coronavirus ?
Selon Galia Ackerman et Frédérick Lemarchand, les points communs dans nos attitudes par rapport à ces deux événements sont troublants. Ils mettent en évidence une carence : qu'il s'agisse d'une épidémie ou d'un accident nucléaire, nous ne sommes pas éduqués aux catastrophes.
Selon Galia Ackerman et Frédérick Lemarchand, les points communs dans nos attitudes par rapport à ces deux événements sont troublants. Ils mettent en évidence une carence : qu'il s'agisse d'une épidémie ou d'un accident nucléaire, nous ne sommes pas éduqués aux catastrophes.
L’Observatoire Géopolitique du Covid-19
Les réponses à la pandémie sont nationales, l’effet hobbesien du virus sur les populations est évident, mais l’essence des transformations qu’il provoque doit être comprise à l’échelle pertinente.
Le Groupe d’études géopolitiques lance le premier Observatoire géopolitique du Coronavirus en langue française.
À côté de la mise à jour quotidienne des données nécessaires à comprendre l’évolution de l’épidémie, l’Observatoire publiera chaque jour des analyses, des pièces de doctrines, des entretiens ou des rapports opérationnels signés par des personnalités scientifiques, politiques et intellectuelles pour accompagner la décision et préparer, pendant la crise, le monde qui viendra après.
Les réponses à la pandémie sont nationales, l’effet hobbesien du virus sur les populations est évident, mais l’essence des transformations qu’il provoque doit être comprise à l’échelle pertinente.
Le Groupe d’études géopolitiques lance le premier Observatoire géopolitique du Coronavirus en langue française.
À côté de la mise à jour quotidienne des données nécessaires à comprendre l’évolution de l’épidémie, l’Observatoire publiera chaque jour des analyses, des pièces de doctrines, des entretiens ou des rapports opérationnels signés par des personnalités scientifiques, politiques et intellectuelles pour accompagner la décision et préparer, pendant la crise, le monde qui viendra après.
Nous vivons à l’école comme ailleurs une situation de profonde discontinuité. Nos dirigeants politiques et économiques refusent d’en prendre acte, préférant accélérer le cours mortifère de leurs politiques. Il est urgent de ralentir pour enfin prendre le temps de penser les ruptures nécessaires.
Depuis 1977, à raison de 13 000 personnes par représentation, des centaines de milliers de citoyens ont pu assister à la grandiose reconstitution du passé de la Vendée, mise en scène par M. Philippe de Villiers, dans son fief du Puy du Fou. Plus qu’un Son et lumière d’ampleur exceptionnelle qui mobilise toute une région dans une étonnante aventure collective, l’entreprise représente une formidable révision de l’histoire de la Révolution. Ce spectacle propose une vision passéiste du monde et une mémoire qui est loin d’être innocente.
Autrefois « champion des émergents », le pays voit son processus démocratique se dégradrer, et se retrouve même en danger depuis l’élection du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, en 2019, estime le politologue.
Ses images sont gravées dans notre mémoire collective, et pourtant, Bruno Braquehais est méconnu du grand public. Ce photographe dieppois, sourd muet, a réalisé cent quarante clichés sur l'épisode insurrectionnel de la commune en 1871. Vingt-huit d'entre eux, issus des collections du Musée de Seine-Saint-Denis.
Le confinement a obligé environ un quart des salariés à travailler de chez eux. Cela a aussi joué un rôle d’accélérateur dans des entreprises jusque-là réticentes. Le télétravail pourrait-il à l'avenir participer à un nouvel aménagement du territoire ?
Depuis le début de l’épidémie, à l’aide des données remontées par l’état civil, l’Insee observe une surmortalité, notamment dans les zones les plus touchées par le Covid-19 et parmi les plus âgés.
Derrière son ambiance bon enfant, le parc de loisirs n'hésite pas à instrumentaliser l'histoire française à des fins politiques.
Un groupe de chasseurs était-il parti en quête de nourriture il y a plus de 10.000 ans ? Des empreintes de pas fossilisées retrouvées en Afrique de l’Est offrent un rare instantané de vie à la fin du pléistocène supérieur.
ViveLaFranceLa loi renseignement, adoptée dans la foulée des révélations Snowden sur la « surveillance de masse« , a été présentée par ses opposants comme permettant « une interception de l’ensemble des données des citoyens français en temps réel sur Internet« . La DGSE espionne-t-elle tous les Français ? En a-t-elle le droit, les moyens techniques, et financiers ? #Oupas…? [tl;dr : non]
Recension. Afin d’améliorer la sécurité des communes, les élus français multiplient l’installation de vidéos de surveillance dans les rues. Cela laisse supposer qu’elles sont un moyen efficace pour lutter contre les infractions et la délinquance. Or, quand on regarde le nombre d’enquêtes qui ont été résolues grâce à la vidéo de surveillance, on constate que celui-ci est extrêmement bas. Dans ce cas, pourquoi les communes de France continuent-elles d’investir des sommes importantes dans ce moyen de surveillance qui semble ne pas être aussi efficace que ce qu’affirme le personnel politique ? Voici le questionnement auquel cherche à répondre Laurent Mucchielli dans son ouvrage Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance. Afin de mieux comprendre les enjeux de la vidéosurveillance, le sociologue a tout d’abord recours à des données historiques, juridiques et administratives. Il s’appuie également sur l’enquête de terrain effectuée avec son équipe qui est plus amplement détaillée et analysée dans la seconde partie de l’ouvrage.
Le sociologue Laurent Mucchielli mène sa propre enquête depuis fin mars sur la gestion française de la crise du Covid-19. Alors que l’application StopCovid doit être débattue à l’Assemblée nationale le 27 mai, et que les autorités sont de plus en plus critiquées, nous avons interrogé cet expert des questions de sécurité directeur de recherches au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie, Aix-Marseille Université). Entretien sans détour avec Laurent Mucchielli, qui nous livre ses premières investigations.