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Numérique
En 2019, Shoshana Zuboff publiait L'Âge du capitalisme de surveillance, enquête historique mettant au jour les dynamiques secrètes de l’économie du web, basée sur l’extraction des données personnelles. Les prédictions alarmistes de l'autrice se sont-elles réalisées ? Pouvons-nous être optimistes ?
Avec
Shoshana Zuboff Professeure émérite à la Harvard Business School et professeure associée à la Harvard Law School
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Shoshana Zuboff Professeure émérite à la Harvard Business School et professeure associée à la Harvard Law School
Déluge numérique et économie de l'épuisement
Nous passons déjà en moyenne 40 % de notre vie éveillée devant les écrans. Mais selon Bruno Patino, nous n'avons encore rien vu. Car avec l'intelligence artificielle générative, nous entrons dans l'ère de la propagation exponentielle, la copie infinie et la dissémination illimitée.
Nous passons déjà en moyenne 40 % de notre vie éveillée devant les écrans. Mais selon Bruno Patino, nous n'avons encore rien vu. Car avec l'intelligence artificielle générative, nous entrons dans l'ère de la propagation exponentielle, la copie infinie et la dissémination illimitée.
Sous-traitance. Derrière les promesses des services numériques, vendus à prix d’or par des start-up parisiennes, se cachent des dizaines de milliers de travailleurs malgaches, qui entraînent des algorithmes contre quelques euros par jour.
Le rideau du déconfinement se lève lentement sur le fameux monde d’après dont on nous rebat les oreilles depuis deux mois et à quoi ressemble-t-il ? Discussion et débat autour de la nouvelle application lancée par le gouvernement : StopCovid.
On l’a déjà dit dans cette émission, l’un des changements culturels majeurs les plus profonds est aussi l’un de ceux dont on mesure le moins les effets : le poids renforcé des nouvelles technologies dans la vie des individus. Aux Etats-Unis, ce rôle accru survient à un moment charnière, où Donald Trump empêtré dans une crise politique sans précédent menace de se retourner contre les réseaux sociaux qui ont aidé à le faire élire.
En France, pour l’instant, qu’elle devienne populaire ou non, la nouvelle application StopCovid, disponible depuis cette semaine, en est le symbole le plus évident du changement de monde pour l’instant. Pour la première fois dans l’histoire, ceux qui téléchargent cette application sur leurs smartphones font le choix d’interagir en direct avec un service gouvernemental au sujet de leur santé sans savoir à qui il s’adresse ni ce qui est fait des informations qu’il transmet. Le mois dernier, plusieurs tribunes et pétitions ont réclamé, sans succès, l’abandon de cette expérience ou réclamé des garanties. Ont-elles été suivies d’effet ? Plus largement, comment se transforment, sous nos yeux, les relations entre géants de l’informatique, individus et états dans le monde post-pandémie ?
Marc Weitzmann en débat avec Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, chercheur en épistémologie, auteur récemment de la tyrannie des algorithmes (Textuel, 2019), Lucien Castex, membre du Conseil d'Administration de l'Internet Society France et chercheur à l'université Sorbonne Nouvelle, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), et Adrienne Brotons, conseillère économie et numérique de l’Elysée entre 2015 et 2017, membre de la Fondation Jean Jaurès.
On l’a déjà dit dans cette émission, l’un des changements culturels majeurs les plus profonds est aussi l’un de ceux dont on mesure le moins les effets : le poids renforcé des nouvelles technologies dans la vie des individus. Aux Etats-Unis, ce rôle accru survient à un moment charnière, où Donald Trump empêtré dans une crise politique sans précédent menace de se retourner contre les réseaux sociaux qui ont aidé à le faire élire.
En France, pour l’instant, qu’elle devienne populaire ou non, la nouvelle application StopCovid, disponible depuis cette semaine, en est le symbole le plus évident du changement de monde pour l’instant. Pour la première fois dans l’histoire, ceux qui téléchargent cette application sur leurs smartphones font le choix d’interagir en direct avec un service gouvernemental au sujet de leur santé sans savoir à qui il s’adresse ni ce qui est fait des informations qu’il transmet. Le mois dernier, plusieurs tribunes et pétitions ont réclamé, sans succès, l’abandon de cette expérience ou réclamé des garanties. Ont-elles été suivies d’effet ? Plus largement, comment se transforment, sous nos yeux, les relations entre géants de l’informatique, individus et états dans le monde post-pandémie ?
Marc Weitzmann en débat avec Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, chercheur en épistémologie, auteur récemment de la tyrannie des algorithmes (Textuel, 2019), Lucien Castex, membre du Conseil d'Administration de l'Internet Society France et chercheur à l'université Sorbonne Nouvelle, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), et Adrienne Brotons, conseillère économie et numérique de l’Elysée entre 2015 et 2017, membre de la Fondation Jean Jaurès.
Les technologies de l'information et de la communication ont créé un « monde virtuel » qui repose en fait sur des matérialités tangibles obéissant aux contraintes physiques et aux impératifs géopolitiques. Les prophéties annonçant la fin de l'espace et de la géographie ont été démenties par le fait que le numérique a surtout introduit du virtuel dans le réel sans finalement remettre en cause les hiérarchies et les pratiques existantes. Le réel contemporain n’est alors qu’un hybride de matériel et de virtuel.
Ceux qui décident de se déconnecter, que ce soit pour 48h ou pour un an, évoquent tous les mêmes raisons : une saturation face à la surcharge informationnelle, la “peur du burn-out”, de “se retrouver”… Ce sont de nouveaux anticonformistes qui redoutent la peur de manquer quelque chose...
Des caméras de Nice à la répression chinoise des Ouïghours, cette enquête dresse le panorama mondial de l'obsession sécuritaire, avec un constat glaçant : le totalitarisme numérique est pour demain.
Aujourd'hui, plus de 500 millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant. Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Dorénavant, l'incroyable perfectionnement de l'intelligence artificielle valide l'idée d'un regard total. Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects. En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple démarche. En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions et les comportements des passants. Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et s'est produit en dépit des 2 000 caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais à l'avant-garde de l'expérimentation. Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de sa ville une safe city. Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution numérique à la puissance exponentielle. Va-t-elle transformer notre monde en une planète habitée par 7 milliards de suspects ? Quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?
Tous surveillés : 7 milliards de suspects - Documentaire de Sylvain Louvet (France, 2019, 1h30mn) - Disponible jusqu'au 20 juin 2020
Aujourd'hui, plus de 500 millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant. Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Dorénavant, l'incroyable perfectionnement de l'intelligence artificielle valide l'idée d'un regard total. Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects. En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple démarche. En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions et les comportements des passants. Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et s'est produit en dépit des 2 000 caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais à l'avant-garde de l'expérimentation. Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de sa ville une safe city. Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution numérique à la puissance exponentielle. Va-t-elle transformer notre monde en une planète habitée par 7 milliards de suspects ? Quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?
Tous surveillés : 7 milliards de suspects - Documentaire de Sylvain Louvet (France, 2019, 1h30mn) - Disponible jusqu'au 20 juin 2020