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Infographie. Plongée au cœur du cerveau numérique, ou comment l’intelligence artificielle fonctionne
Pris individuellement, les neurones artificiels n’ont rien d’intelligent. Mais le développement de leur interaction a permis la mise au point d’une méthode de calcul révolutionnaire. “Die Zeit” l’explique en image.
Pris individuellement, les neurones artificiels n’ont rien d’intelligent. Mais le développement de leur interaction a permis la mise au point d’une méthode de calcul révolutionnaire. “Die Zeit” l’explique en image.
Dans son rapport du 1er juin 2023 sur l'enseignement privé sous contrat, la Cour des comptes déplore le recul de la mixité sociale mais aussi le manque de contrôle financier et pédagogique de l'État. En réponse, la Cour préconise un renforcement des relations contractuelles entre l'État et l'enseignement privé sous contrat.
L'enseignement privé sous contrat est financé par l'argent public à hauteur de 8 milliards d'euros en 2022 (55% pour le premier degré et 68% pour le second degré). La Cour des comptes pointe néanmoins dans son rapport une carence de contrôles de l'utilisation des fonds publics octroyés pour le fonctionnement de ces établissements.
L'enseignement privé sous contrat est financé par l'argent public à hauteur de 8 milliards d'euros en 2022 (55% pour le premier degré et 68% pour le second degré). La Cour des comptes pointe néanmoins dans son rapport une carence de contrôles de l'utilisation des fonds publics octroyés pour le fonctionnement de ces établissements.
Il y a les burgers qui détruisent la forêt tropicale. Mais il y a aussi le chocolat. Addicts aux gâteries de Noël, assumez que vous participez à une entreprise de destruction des forêts africaines et une injustice sociale sur bien des plans. Voici pourquoi. (Gilles Fumey)
La colonisation n’en finira donc pas? Après la traite, voici l’extractivisme qui perdure, et pas seulement pour le lithium de nos smartphones. Les monocultures qui font des ravages dans la biodiversité en Europe, saccagent la sylve tropicale depuis plus de deux siècles. Déjà en 1801, le naturaliste Alexandre de Humboldt s’était emporté contre les monocultures qui avaient détraqué l’écosystème du lac Valencia dans l’actuel Venezuela. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, les multinationales qui vantent le cacao «zéro déforestation» se lavent les mains par une entreprise de greenwashing qui apaise nos consciences.
La colonisation n’en finira donc pas? Après la traite, voici l’extractivisme qui perdure, et pas seulement pour le lithium de nos smartphones. Les monocultures qui font des ravages dans la biodiversité en Europe, saccagent la sylve tropicale depuis plus de deux siècles. Déjà en 1801, le naturaliste Alexandre de Humboldt s’était emporté contre les monocultures qui avaient détraqué l’écosystème du lac Valencia dans l’actuel Venezuela. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, les multinationales qui vantent le cacao «zéro déforestation» se lavent les mains par une entreprise de greenwashing qui apaise nos consciences.
ENQUÊTE
La hausse spectaculaire des dépenses militaires dans le monde est encore plus marquée en Europe, notamment sur son flanc est, là où la crainte d’une agression russe est la plus vive.
La hausse spectaculaire des dépenses militaires dans le monde est encore plus marquée en Europe, notamment sur son flanc est, là où la crainte d’une agression russe est la plus vive.
Émission du 18/11/2023
Fondée en 1945, l’Organisation des Nations Unies s’est peu à peu élargie pour aujourd’hui rassembler 193 pays, avec le principe "Un État = une voix". Ainsi réunie, la "communauté internationale" doit prévenir les conflits et échanger sur les grands enjeux mondiaux. Mais certains dirigeants désinvestissent l'institution qui semble ne plus avoir suffisamment de poids politique.
En cause notamment, le Conseil de sécurité de l’ONU et le principe du droit de véto que beaucoup aimeraient réformer. En cause également, la fragmentation croissante du monde en plusieurs blocs, qui semble rendre les Nations Unies moins incontournables. Malgré tout, en attendant une refonte de ses institutions, l’Organisation reste irremplaçable pour rappeler la norme commune censée s’imposer à tous : le droit international.
Présentation : Emilie Aubry / Pays : France / Année : 2023
Fondée en 1945, l’Organisation des Nations Unies s’est peu à peu élargie pour aujourd’hui rassembler 193 pays, avec le principe "Un État = une voix". Ainsi réunie, la "communauté internationale" doit prévenir les conflits et échanger sur les grands enjeux mondiaux. Mais certains dirigeants désinvestissent l'institution qui semble ne plus avoir suffisamment de poids politique.
En cause notamment, le Conseil de sécurité de l’ONU et le principe du droit de véto que beaucoup aimeraient réformer. En cause également, la fragmentation croissante du monde en plusieurs blocs, qui semble rendre les Nations Unies moins incontournables. Malgré tout, en attendant une refonte de ses institutions, l’Organisation reste irremplaçable pour rappeler la norme commune censée s’imposer à tous : le droit international.
Présentation : Emilie Aubry / Pays : France / Année : 2023
Alors que l’intervention israélienne dans la bande de Gaza face au Hamas se poursuit, le Collimateur se penche avec Héloïse Fayet (Institut Français des Relations Internationales) sur la place de l’Iran, soutien historique du Hamas, et de sa stratégie régionale dans ce conflit.
Sur le même sujet, vous pouvez retrouver l’analyse de Pierre Pahlavi pour Le Rubicon : Attaque du Hamas contre Israël : qu’est-ce que cela rapporte à l’Iran ?
Auteurs en code morse
Alexandre Jubelin et Héloïse Fayet
Héloïse Fayet est chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri et coordinatrice du programme Dissuasion et prolifération. Ses travaux portent plus particulièrement sur les questions de prolifération et de dissuasion, la réflexion capacitaire autour des forces armées et la prospective stratégique. Depuis janvier 2022, elle est également chargée d’enseignement à Sciences Po Paris.
Sur le même sujet, vous pouvez retrouver l’analyse de Pierre Pahlavi pour Le Rubicon : Attaque du Hamas contre Israël : qu’est-ce que cela rapporte à l’Iran ?
Auteurs en code morse
Alexandre Jubelin et Héloïse Fayet
Héloïse Fayet est chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri et coordinatrice du programme Dissuasion et prolifération. Ses travaux portent plus particulièrement sur les questions de prolifération et de dissuasion, la réflexion capacitaire autour des forces armées et la prospective stratégique. Depuis janvier 2022, elle est également chargée d’enseignement à Sciences Po Paris.
François Arnal mène depuis plusieurs années une expérience originale avec ses élèves : cartographier et dessiner un paysage, un lieu imaginaire, et se servir de ces représentations pour y appliquer le « raisonnement géographique ». Quelles sont nos perceptions spatiales individuelles ou collectives ? Peut-on leur appliquer les grilles d’analyse classiques de la géographie ? Comment mieux comprendre — à travers cet exercice — ce qu’est un objet géographique ?
texte de François Arnal
texte de François Arnal
Une carte est une représentation aplatie d’une sphère, ce qui implique, quelle que soit la projection choisie, des déformations.
La Floride a été frappée par Michael, l'ouragan le plus puissant jamais observé dans cet état américain, le 10 octobre 2018. Depuis les années 2000, les ouragans, les cyclones tropicaux et les typhons battent régulièrement des records de puissance. C’est le cas d’Irma, en 2017, le cyclone le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique, ou du typhon Haiyan, considéré comme le plus puissant a jamais avoir touché terre, en 2013.
Les données récoltées depuis les années 1970, c’est-à-dire depuis que l’on utilise les satellites pour observer ces phénomènes climatiques, ne permettent pas de constater qu’il y a plus d’ouragans qu’auparavant. En revanche, les météorologues s’accordent pour dire que le réchauffement climatique intensifie leur puissance. En effet, les cyclones ont besoin d’eau chaude pour grossir. Le réchauffement actuel des océans leur offre donc plus de carburant. Explication en vidéo avec l’aide de François Gourand, météorologue de Météo-France.
Les données récoltées depuis les années 1970, c’est-à-dire depuis que l’on utilise les satellites pour observer ces phénomènes climatiques, ne permettent pas de constater qu’il y a plus d’ouragans qu’auparavant. En revanche, les météorologues s’accordent pour dire que le réchauffement climatique intensifie leur puissance. En effet, les cyclones ont besoin d’eau chaude pour grossir. Le réchauffement actuel des océans leur offre donc plus de carburant. Explication en vidéo avec l’aide de François Gourand, météorologue de Météo-France.
Recul de la dune à Hoëdic (56) ces derniers jours, les habitants de l’île de Sein (29) coupés du monde jusqu’à la fin de la semaine, au moins… : les îles bretonnes seront aux premières loges de la tempête Ciaran. (Et effets du réchauffement climatique.)
Dans une mondialisation fragmentée, les constructeurs automobiles contraints de repenser leur modèle
L’industrie de la voiture se heurte à la fin d’une certaine mondialisation dont ils sont dépendants pour faire des véhicules électriques, en particulier des matières premières et des savoir-faire contrôlés par la Chine.
L’analyse des images collectées par le satellite Sentinel-1 du programme Copernicus permet de recenser les bâtiments détruits dans la bande de Gaza depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre.
L'Insee publie régulièrement de nouvelles données carroyées à 200m ou 1km. Ces données proviennent du dispositif sur les revenus localisés sociaux et fiscaux (FiLoSoFi). La base contient 31 variables sur la structure par âge des individus, sur les caractéristiques des ménages et des logements et sur les revenus. Le champ géographique est constitué de la France métropolitaine, de la Martinique et de La Réunion. La publication des nouvelles données 2019 donne l'occasion de cartographier les inégalités en France à l'échelle infra-communale.
Déluge numérique et économie de l'épuisement
Nous passons déjà en moyenne 40 % de notre vie éveillée devant les écrans. Mais selon Bruno Patino, nous n'avons encore rien vu. Car avec l'intelligence artificielle générative, nous entrons dans l'ère de la propagation exponentielle, la copie infinie et la dissémination illimitée.
Nous passons déjà en moyenne 40 % de notre vie éveillée devant les écrans. Mais selon Bruno Patino, nous n'avons encore rien vu. Car avec l'intelligence artificielle générative, nous entrons dans l'ère de la propagation exponentielle, la copie infinie et la dissémination illimitée.
Gaza sous le feu, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, novembre 2023)
Par Laurence De Cock (Le Monde diplomatique, septembre 2023)
Les pédagogies dites « alternatives » connaissent un succès croissant. Aux clients des établissements privés, le label offre la promesse d’un apprentissage « bienveillant » ainsi que de nobles raisons de contourner la carte scolaire. Au sein de l’éducation nationale, il permet aux ministères de tenir un discours de « modernisation » sans dépenser le moindre euro. Pourtant, certains des penseurs à l’origine de ce courant visaient l’émancipation des classes populaires.
Les pédagogies dites « alternatives » connaissent un succès croissant. Aux clients des établissements privés, le label offre la promesse d’un apprentissage « bienveillant » ainsi que de nobles raisons de contourner la carte scolaire. Au sein de l’éducation nationale, il permet aux ministères de tenir un discours de « modernisation » sans dépenser le moindre euro. Pourtant, certains des penseurs à l’origine de ce courant visaient l’émancipation des classes populaires.
Géopolitique schématique de la Turquie
par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017) réactualisé en novembre 2023
par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017) réactualisé en novembre 2023
Comment faire un monstre
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
Des cartes et des articles issus des archives de L'Histoire pour comprendre les relations entre Israéliens et Palestiniens dans la longue durée. Avec Alain Dieckhoff et Jean-Pierre Filiu.
Poursuite de notre série au long cours d’exploration de régions à travers leurs fleuves, avec le parcours du bassin du Tigre et de l’Euphrate, dont les configurations ont favorisé des identités territoriales variées, aux prises avec le partage de leurs ressources.
Avec Marcel Bazin Géographe
Le Tigre, long de 1 900 kms, et l’Euphrate, qui parcourt 2 780 kms, traversent quatre états : la Turquie – château d'eau de la région, dans laquelle les deux fleuves prennent leur source -, la Syrie, l’Irak et l’Iran, plus en concurrence qu’en recherche de coopération, et constituent les artères qui irriguent toute la région.
La Mésopotamie, le "Croissant fertile", arrosée par ces deux grands fleuves, connait des sécheresses inquiétantes. À Bagdad, le Tigre est descendu si bas ces dernières années, qu’en 2018, il a été possible de le traverser à pied et que la navigation s’y fait de plus en plus difficile.
Si la région est particulièrement vulnérable au changement climatique, dans le même temps qu’elle bénéficie de la manne pétrolière, qui l’amplifie, la menace qui pèse sur l’un des berceaux de la civilisation est déjà bien réelle – en deux décennies, le débit du Tigre et de l’Euphrate s’est réduit de plus de moitié -, et l’on estime que ces deux fleuves pourraient ne plus avoir d’eau en aval d'ici à dix ou quinze ans, si aucune mesure n’est prise.
Les guerres à répétition dans la région n’ont bien sûr rien arrangé, tandis que les rivalités régionales conduisent à des batailles de l’eau quand il faudra les partager.
C’est cette pluralité d’aspects, géographiques et politiques, mais également historiques et écologiques que nous allons envisager ce soir avec notre invité Marcel Bazin, professeur honoraire à l’université de Reims Champagne-Ardenne, spécialiste de la Turquie et de l’Iran, et plus largement de toute cette région traversée par les deux fleuves mythiques que sont le Tigre et l’Euphrate, auteur de Tigre et Euphrate : au carrefour des convoitises, aux éditions du CNRS.
Avec Marcel Bazin Géographe
Le Tigre, long de 1 900 kms, et l’Euphrate, qui parcourt 2 780 kms, traversent quatre états : la Turquie – château d'eau de la région, dans laquelle les deux fleuves prennent leur source -, la Syrie, l’Irak et l’Iran, plus en concurrence qu’en recherche de coopération, et constituent les artères qui irriguent toute la région.
La Mésopotamie, le "Croissant fertile", arrosée par ces deux grands fleuves, connait des sécheresses inquiétantes. À Bagdad, le Tigre est descendu si bas ces dernières années, qu’en 2018, il a été possible de le traverser à pied et que la navigation s’y fait de plus en plus difficile.
Si la région est particulièrement vulnérable au changement climatique, dans le même temps qu’elle bénéficie de la manne pétrolière, qui l’amplifie, la menace qui pèse sur l’un des berceaux de la civilisation est déjà bien réelle – en deux décennies, le débit du Tigre et de l’Euphrate s’est réduit de plus de moitié -, et l’on estime que ces deux fleuves pourraient ne plus avoir d’eau en aval d'ici à dix ou quinze ans, si aucune mesure n’est prise.
Les guerres à répétition dans la région n’ont bien sûr rien arrangé, tandis que les rivalités régionales conduisent à des batailles de l’eau quand il faudra les partager.
C’est cette pluralité d’aspects, géographiques et politiques, mais également historiques et écologiques que nous allons envisager ce soir avec notre invité Marcel Bazin, professeur honoraire à l’université de Reims Champagne-Ardenne, spécialiste de la Turquie et de l’Iran, et plus largement de toute cette région traversée par les deux fleuves mythiques que sont le Tigre et l’Euphrate, auteur de Tigre et Euphrate : au carrefour des convoitises, aux éditions du CNRS.