882 shaares
La légende veut que les origines du café se trouvent en Éthiopie : au VIIIe siècle, un berger aurait découvert ses vertus excitantes grâce aux bonds de l’une de ses chèvres ayant mangé les fruits d’un caféier. Aujourd’hui, le café reste au cœur de l’économie éthiopienne, mais il a aussi beaucoup voyagé. Sa production mondialisée enrichit inégalement les petits producteurs du Sud et les industriels de la dosette au Nord.
Travailler sur la compréhension d’un document croise aussi des finalités de formation plus généralistes. La société et l’institution attendent des professeurs qu’ils aient donné à leurs élèves, au terme de la scolarité obligatoire, des outils de compréhension de toutes les formes de documents car se documenter, c’est apprendre à observer, s’instruire pour comprendre le monde et y agir. Or, le premier obstacle aux apprentissages est l’incapacité à lire, à comprendre et à donner du sens à un support documentaire, ce qui entraîne l’incapacité à construire et à s’approprier des connaissances, ainsi qu’à les communiquer. En histoire et en géographie, l’élève apprend à lire un support à partir de questionnements, de raisonnements, d’un lexique propres à ces disciplines.
Soutien histoire/géographie/lettres : améliorer l’expression écrite.
Des modélisations réalisées par « Le Monde » montrent que ces crues ont plusieurs fois dépassé les plans de gestion des risques.
Cette première séance, double car sans séminaire associé, porte à dessein le titre général du cours. J’y reviendrai d’abord sur la nature profonde de la pensée informatique, fort différente des pensées scientifiques classiques issues principalement de l’observation du monde physique et centrées sur la matière, l’énergie et les ondes. Dédiée à l’information et au calcul algorithmique, l’informatique n’est pas une science naturelle, même si elle s’intéresse aussi aux nombreux algorithmes existant dans le monde vivant. Elle construit elle-même ses objets de travail, aidée bien sûr par l’essor phénoménal de la physique des semi-conducteurs et des transmissions optiques, qui nous a fourni la colossale puissance de calcul et de télécommunication dont nous disposons maintenant.
La pensée informatique s’organise d’abord autour de quatre composantes. D’abord, les données numérisées qui représentent l’information, fort différente dans sa nature de la matière, de l’énergie et des ondes qui forment le triangle de base des sciences de la nature. Ensuite, les algorithmes, procédés intellectuels de calcul automatisable sur ces données, puis les programmes, textes formels écrivant les détails intimes des algorithmes dans des langages de programmation formels afin de préciser complètement les opérations à réaliser par les machines, principalement composées de circuits électroniques ne réalisant que des instructions individuellement très simples. S’y ajoutent enfin les interactions hommes-machines, qui régissent nos relations avec les réalisations informatiques et constituent trop souvent un point faible des systèmes. Un point central est l’universalité de toutes ces notions : quels que soient les domaines d’application, les outils intellectuels et techniques sont les mêmes.
L’exposé sera en deux parties. Dans la première j’illustrerai d’abord la puissance et les impacts des notions précitées à travers quelques exemples pris dans des domaines variés, en insistant sur les inversions mentales qu’on observe souvent : même dans les activités traditionnelles, l’informatique conduit à penser et faire autrement, voire à l’envers, en mettant l’information devant la matière. J’étudierai ensuite les évolutions de l’infrastructure matérielle allant des microcircuits enfouis dans les objets aux téléphones, ordinateurs et méga-fermes de calcul, le tout connecté par divers types de réseaux avec ou sans fils. Cette évolution reste encore dominée par la fameuse Loi de Moore, qui ralentit cependant et qu’on ne sait pas encore par quoi remplacer − ce qui ouvre aussi de nouveaux pans de recherche. Je m’intéresserai ensuite à l’infrastructure logicielle, composée des systèmes d’exploitation, réseaux, bibliothèques et environnements de travail, en insistant sur le fait qu’elle résulte souvent d’un travail collectif à très grande échelle et que le logiciel libre y prend de plus en plus d’importance. Je montrerai enfin pourquoi les logiciels orientés vers les utilisateurs standards, qu’on appelle maintenant les « applications », évoluent beaucoup dans leur style et leurs architectures, en particulier à cause de la généralisation des smartphones et de leurs nouvelles interactions homme-machine, de la répartition mondiale des données et du cloud computing.
Dans la deuxième partie, j’insisterai sur le fait que ces évolutions ne se produisent pas sans difficultés. Plutôt que de parler des problèmes posés par la diffusion ultra-rapide de l’information (fake news etc.) qui sont abondamment discutés ailleurs, j’insisterai sur le caractère essentiel de la sûreté des systèmes informatisés, souvent atteints par des bugs pouvant être très nocifs, ainsi que sur le problème de la sécurité informatique, devenu absolument essentiel depuis que les attaques sur les données et les installations sont devenues massives (la séance du 13 février 2019 lui sera dédiée). À travers plusieurs exemples frappants, je montrerai que ces deux questions fondamentales restent largement sous-estimées par beaucoup de décideurs publics et industriels, principalement à cause de leur manque de formation à la vraie nature de l’informatique.
Pour terminer je discuterai brièvement de comment la pensée informatique va inéluctablement modifier le domaine médical, d’une façon qui est encore loin d’être comprise en particulier pour la relation future entre médecins, patients, et sites Internet indépendants (voir aussi mon colloque du 2 mai 2018 et celui à venir du 23 avril 2019).
La pensée informatique s’organise d’abord autour de quatre composantes. D’abord, les données numérisées qui représentent l’information, fort différente dans sa nature de la matière, de l’énergie et des ondes qui forment le triangle de base des sciences de la nature. Ensuite, les algorithmes, procédés intellectuels de calcul automatisable sur ces données, puis les programmes, textes formels écrivant les détails intimes des algorithmes dans des langages de programmation formels afin de préciser complètement les opérations à réaliser par les machines, principalement composées de circuits électroniques ne réalisant que des instructions individuellement très simples. S’y ajoutent enfin les interactions hommes-machines, qui régissent nos relations avec les réalisations informatiques et constituent trop souvent un point faible des systèmes. Un point central est l’universalité de toutes ces notions : quels que soient les domaines d’application, les outils intellectuels et techniques sont les mêmes.
L’exposé sera en deux parties. Dans la première j’illustrerai d’abord la puissance et les impacts des notions précitées à travers quelques exemples pris dans des domaines variés, en insistant sur les inversions mentales qu’on observe souvent : même dans les activités traditionnelles, l’informatique conduit à penser et faire autrement, voire à l’envers, en mettant l’information devant la matière. J’étudierai ensuite les évolutions de l’infrastructure matérielle allant des microcircuits enfouis dans les objets aux téléphones, ordinateurs et méga-fermes de calcul, le tout connecté par divers types de réseaux avec ou sans fils. Cette évolution reste encore dominée par la fameuse Loi de Moore, qui ralentit cependant et qu’on ne sait pas encore par quoi remplacer − ce qui ouvre aussi de nouveaux pans de recherche. Je m’intéresserai ensuite à l’infrastructure logicielle, composée des systèmes d’exploitation, réseaux, bibliothèques et environnements de travail, en insistant sur le fait qu’elle résulte souvent d’un travail collectif à très grande échelle et que le logiciel libre y prend de plus en plus d’importance. Je montrerai enfin pourquoi les logiciels orientés vers les utilisateurs standards, qu’on appelle maintenant les « applications », évoluent beaucoup dans leur style et leurs architectures, en particulier à cause de la généralisation des smartphones et de leurs nouvelles interactions homme-machine, de la répartition mondiale des données et du cloud computing.
Dans la deuxième partie, j’insisterai sur le fait que ces évolutions ne se produisent pas sans difficultés. Plutôt que de parler des problèmes posés par la diffusion ultra-rapide de l’information (fake news etc.) qui sont abondamment discutés ailleurs, j’insisterai sur le caractère essentiel de la sûreté des systèmes informatisés, souvent atteints par des bugs pouvant être très nocifs, ainsi que sur le problème de la sécurité informatique, devenu absolument essentiel depuis que les attaques sur les données et les installations sont devenues massives (la séance du 13 février 2019 lui sera dédiée). À travers plusieurs exemples frappants, je montrerai que ces deux questions fondamentales restent largement sous-estimées par beaucoup de décideurs publics et industriels, principalement à cause de leur manque de formation à la vraie nature de l’informatique.
Pour terminer je discuterai brièvement de comment la pensée informatique va inéluctablement modifier le domaine médical, d’une façon qui est encore loin d’être comprise en particulier pour la relation future entre médecins, patients, et sites Internet indépendants (voir aussi mon colloque du 2 mai 2018 et celui à venir du 23 avril 2019).
Carte du voyage de Magellan
Dans "Inception", Nolan explore la relation entre les rêves et la mémoire… Son personnage s’invite dans le sommeil de ses victimes pour dérober des informations dans leur subconscient… Mais comment créer le rêve ? Et que se passe-t-il à l’intérieur du cerveau humain, dans ses replis secrets ?
La gouvernance par les nombres 1 - De quoi la gouvernance est-elle le nom ?
Les bonnes conditions : immersion dans la jeunesse dorée française | ARTE
Alain Supiot - La gouvernance par les nombres
L’histoire européenne des soixante-dix dernières années est indissociable de celle des migrations. Des transferts de population de l’après-guerre à ceux de la décolonisation jusqu'à la politique appliquée tant bien que mal par l’UE aujourd’hui, l'immigration fait constamment débat.
D’autant que certains leaders politiques en ont fait leur préoccupation principale, agitant leur thèse sur le risque de "submersion migratoire" du Sud vers le Nord pour réveiller les peurs. Décryptage en chiffres et en cartes.
D’autant que certains leaders politiques en ont fait leur préoccupation principale, agitant leur thèse sur le risque de "submersion migratoire" du Sud vers le Nord pour réveiller les peurs. Décryptage en chiffres et en cartes.
Née en 2001 pour régler les questions frontalières entre la Chine et l'ex-URSS, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est une structure intergouvernementale de sécurité et de coopération économique regroupant Moscou, Pékin, la plupart des pays centrasiatiques (Tadjikistan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Kazakhstan) et, depuis 2017, l'Inde et le Pakistan.
Alors que les ambitions chinoises se font plus pressantes en son sein, faut-il y voir l’émergence d’un autre modèle de relations internationales, par opposition à l’ordre du monde conçu par les Occidentaux après la Seconde Guerre mondiale ?
Alors que les ambitions chinoises se font plus pressantes en son sein, faut-il y voir l’émergence d’un autre modèle de relations internationales, par opposition à l’ordre du monde conçu par les Occidentaux après la Seconde Guerre mondiale ?
Pekin crée la division aux îles Salomon
Face à l’influence croissante de la Chine dans la région, la province de Malaita envisage de faire sécession. En cinq cartes, le point sur la position stratégique de l’archipel, riche en ressources naturelles et dépendant des aides extérieures.
Face à l’influence croissante de la Chine dans la région, la province de Malaita envisage de faire sécession. En cinq cartes, le point sur la position stratégique de l’archipel, riche en ressources naturelles et dépendant des aides extérieures.
Photographies stéréoscopiques de la Première Guerre mondiale.
Carte de l'âge des frontières...
"Restauration", "Années folles", "Trente Glorieuses "… Comment se forge le nom du période de lʹhistoire? Dominique Kalifa, entouré de treize historiens et historiennes, propose une nouvelle lecture des représentations laissées dans le vocabulaire courant par certains moments historiques. Lʹhistorien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne nous en parle dans Tribu, à lʹoccasion de la sortie de lʹouvrage collectif "Les noms dʹépoque: de "Restauration" à "Années de plomb" (Gallimard).
"Rome ne s’est pas faite en un jour." Pourtant, les Romains font remonter la fondation de la cité au 21 avril 753 avant notre ère avec le sillon creusé par Romulus, le jumeau fratricide de Rémus, fils du dieu Mars et de la vestale Rhéa Silvia. En réalité, Patrick Boucheron nous explique que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne. L’histoire de la fondation de Rome est avant tout celle de la fondation de son mythe.
Les recherches archéologiques ont corroboré certains éléments du récit mythique formalisé par Tite-Live dans son Histoire romaine sous le règne d’Auguste, le premier empereur romain, mais elles ont surtout révélé, avec l’appui de la critique historique, que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne.
Les recherches archéologiques ont corroboré certains éléments du récit mythique formalisé par Tite-Live dans son Histoire romaine sous le règne d’Auguste, le premier empereur romain, mais elles ont surtout révélé, avec l’appui de la critique historique, que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous ne savons plus vivre sans plastique : il a envahi tous les secteurs et tous les continents. En 2050, on pourrait utiliser plus de pétrole pour en fabriquer que pour faire rouler les voitures et voler les avions. Mais il existe aussi des solutions citoyennes, de l’UE aux États-Unis, pour que chacun puisse s’en passer.
Selon WWF, la production mondiale de plastique pourrait passer de 400 millions à 550 millions de tonnes d’ici à 2030, notamment à cause de la demande croissante des pays émergents.
Selon WWF, la production mondiale de plastique pourrait passer de 400 millions à 550 millions de tonnes d’ici à 2030, notamment à cause de la demande croissante des pays émergents.
Comment la communauté musulmane se répartit-elle dans le monde en 2020 ? Comment l’islam est-il né et s’est-il diffusé ? Comment situer sur la carte ses différentes branches ? Islam, islamisme, chiisme, sunnisme, wahhabisme, salafisme ou, à part, djihadisme : "Le Dessous des cartes" s’empare de mots qui enflamment le débat public pour proposer un rappel lexical, historique et géographique loin des amalgames.