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Histoire
Convulsions, hallucinations et membres noircis : le feu de Saint Antoine n'épargnait pas ses victimes. Les Européens d'alors voyaient en cette maladie une punition divine, mais sa source était bien plus terre à terre.
Assimiler le jacobinisme à une centralisation « coupable et inefficace » est devenu un lieu commun du débat politique français. Il est d’usage de l’opposer à une « bonne et vertueuse » décentralisation girondine. Or, le fond réel de l’affrontement de ces deux courants de républicanisme révolutionnaire s’est principalement construit autour de l’acceptation ou du refus du poids du mouvement populaire parisien dans la vie politique nationale, et non autour de l’acceptation ou du refus de Paris comme lieu unique de la fabrique de la loi commune de la République, nous rappelle Côme Simien. Il souligne que le jacobinisme est une structure de socialibilité politique d’une ampleur inédite pour l’époque.
La Vierge, le chancelier et la montagne
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
La mondialisation: histoire d'un phénomène ancien et pas seulement économique
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.
Comment faire un monstre
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
Des cartes et des articles issus des archives de L'Histoire pour comprendre les relations entre Israéliens et Palestiniens dans la longue durée. Avec Alain Dieckhoff et Jean-Pierre Filiu.
De la tutelle égyptienne à la férule du Hamas, cette enclave mise sous cloche par Israël est aujourd’hui au cœur du conflit proche-oriental.
Le fascisme : doctrine révolutionnaire ou réactionnaire ? Issue d'une histoire étroitement italienne, ou commune à la plupart des pays d'Europe dans l'entre-deux-guerres ? Dictature traditionnelle ou totalitarisme ? Reposant sur la terreur, ou sur l'adhésion de la majorité de la population ? Les réflexions de Pierre Milza sur l'un des phénomènes politiques les plus controversés de ce siècle.
Ecrivain humaniste de la Renaissance, né en 1483 (ou en 1494 selon les dates), chrétien et libre penseur, moine un temps, médecin et bon vivant, dialoguant avec les Anciens mais aussi avec les oeuvres des Modernes, Rabelais est cette figure complexe qui, de Pantagruel à Gargantua, reste une énigme.
Avec
Mireille Huchon
Valérie Toranian Directrice de la rédaction du magazine Le Point
Avec
Mireille Huchon
Valérie Toranian Directrice de la rédaction du magazine Le Point
Arrachés à leurs terres africaines, quelque 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été embarqués sur des navires négriers pour être réduits en esclavage en Amérique. L'historienne Cécile Vidal retrace cette histoire au travers de la trajectoire singulière d'un individu : Oluale Kossola, l’un des derniers esclaves à avoir subi la traversée de l’Atlantique, mort en 1935 en Alabama.
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
Exploration of the World and the Evolution of the World Map, map of Hecataeus, map of Eratosthenes, map of Ptolemy, map of Al-Idrisi, map of Waldseemuller, Atlas of Ortelius, Atlas of Blaeu, Circumnavigation of Africa, Exploration of America, Exploration of the Indian Ocean, Exploration of the Pacific Ocea, Exploration of Australia, Arctic Exploration, Exploration of Antarctica
Les coupures d'électricité sont à craindre cet hiver, et il y a presque 80 ans, René Barjavel imaginait déjà une société dans laquelle l'électricité, du jour au lendemain, disparaît. Dans "Ravage", la civilisation, livrée au chaos, s’effondre… Pourra-t-elle renaître de ses cendres ?
Avec
Natacha Vas-Deyres Chercheuse associée de l’université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la littérature d’anticipation
Avec
Natacha Vas-Deyres Chercheuse associée de l’université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la littérature d’anticipation
9 décembre 1905 : la loi de séparation des Églises et de l'État est promulguée. Retour aux sources de ce principe qui continue à être discuté et à alimenter les polémiques. Comment la France en est-elle venue à promulguer la loi de séparation entre les Eglises et l’Etat ?
Avec
Valentine Zuber Historienne, directrice d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (PSL)
Avec
Valentine Zuber Historienne, directrice d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (PSL)
Il y a tout juste cent ans, la défaite de l'armée grecque face à la Turquie entraînait une reconfiguration des territoires et d'importants « échanges » de populations. L'historien Angelos Dalachanis nous livre son éclairage sur cet épisode traumatique pour le peuple grec mais peu connu des Français.
Frise interactive : 10000 ans d'économie
Carte et documents. Histoire Terminale
De la fabrication du papier à la commercialisation des livres, le monde de l'édition est en pleine mutation au XIXe siècle. Quelles sont les mains ouvrières qui se cachent derrière les livres à succès ?
Gravure de 1850 représentant une presse à imprimer actionnée par une machine à vapeur• Crédits : Universal History Archive / Universal Images Group - Getty
Au XIXe siècle, les techniques de fabrication du papier et la mécanisation des presses s'intensifie. Le livre devient un produit de consommation courante. La baisse de son prix ainsi que le développement du réseau de librairies et de bibliothèques sur le territoire facilitent son accès à l’ensemble de la population.
De nombreux professionnels œuvrent à la fabrication d’un livre. L’éditeur, en première ligne de la chaîne de production, s'occupe de tout, de la création de l’objet matériel à la diffusion de l’ouvrage. Derrière lui, différents secteurs d’activité sont mis à contribution. Des professionnels variés comme les chiffonniers, les papetiers, les fabricants d’huile et de noir de fumée nécessaires à la fabrication de l’encre, les typographes ou encore les brocheuses, sont des métiers essentiels.
De l’écriture du manuscrit à sa réception en librairie, Jean-Charles Geslot retrace le parcours d’un livre, l’Histoire de France de Victor Duruy publié en 1858, et met en avant toutes les professions nécessaires à sa fabrication.
Gravure de 1850 représentant une presse à imprimer actionnée par une machine à vapeur• Crédits : Universal History Archive / Universal Images Group - Getty
Au XIXe siècle, les techniques de fabrication du papier et la mécanisation des presses s'intensifie. Le livre devient un produit de consommation courante. La baisse de son prix ainsi que le développement du réseau de librairies et de bibliothèques sur le territoire facilitent son accès à l’ensemble de la population.
De nombreux professionnels œuvrent à la fabrication d’un livre. L’éditeur, en première ligne de la chaîne de production, s'occupe de tout, de la création de l’objet matériel à la diffusion de l’ouvrage. Derrière lui, différents secteurs d’activité sont mis à contribution. Des professionnels variés comme les chiffonniers, les papetiers, les fabricants d’huile et de noir de fumée nécessaires à la fabrication de l’encre, les typographes ou encore les brocheuses, sont des métiers essentiels.
De l’écriture du manuscrit à sa réception en librairie, Jean-Charles Geslot retrace le parcours d’un livre, l’Histoire de France de Victor Duruy publié en 1858, et met en avant toutes les professions nécessaires à sa fabrication.
La France a connu d’importantes évolutions économiques et sociales sous le Second Empire. L’historien Jean-Claude Yon montre comment Napoléon III en a été l’initiateur.
Long Waves: How Innovation Cycles Influence Growth
Creative destruction plays a key role in entrepreneurship and economic development.
Coined by economist Joseph Schumpeter in 1942, the theory of “creative destruction” suggests that business cycles operate under long waves of innovation. Specifically, as markets are disrupted, key clusters of industries have outsized effects on the economy.
Take the railway industry, for example. At the turn of the 19th century, railways completely reshaped urban demographics and trade. Similarly, the internet disrupted entire industries—from media to retail.
The above infographic shows how innovation cycles have impacted economies since 1785, and what’s next for the future.
Creative destruction plays a key role in entrepreneurship and economic development.
Coined by economist Joseph Schumpeter in 1942, the theory of “creative destruction” suggests that business cycles operate under long waves of innovation. Specifically, as markets are disrupted, key clusters of industries have outsized effects on the economy.
Take the railway industry, for example. At the turn of the 19th century, railways completely reshaped urban demographics and trade. Similarly, the internet disrupted entire industries—from media to retail.
The above infographic shows how innovation cycles have impacted economies since 1785, and what’s next for the future.
Plus grande chocolaterie du monde jusqu'en 1914, l'usine Menier de Noisiel est le premier bâtiment européen construit entièrement sur une ossature métallique apparente et porteuse. Elle illustre parfaitement le développement d’une entreprise familiale au XIXe siècle.
Une étude parue dans la revue « Science », mercredi 9 février 2022, apporte un nouvel éclairage sur la présence d’Homo Sapiens en Europe. Jusqu’ici, les chercheurs estimaient qu’Homo Sapiens, autrement dit celui qu’on appelle aussi parfois « l’homme moderne », était arrivé en Europe il y a environ 40 000 – 45 000 ans. Mais voilà que la découverte d’une dent de lait, dans la grotte de Mandrin dans la Drôme, amène à peut-être reconsidérer cette version de l’histoire et la chronologie. De quoi s’agit-il ? Comment appréhender la découverte de cette dent de lait ? Que nous raconte-t-elle ?
Comment ne pas y voir un symbole ? Il y a exactement vingt ans, le 11 décembre 2001, la Chine devenait le 143e membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Loin de commémorer cet anniversaire, le président des Etats-Unis, Joe Biden, organise les 9 et 10 décembre un sommet des démocraties largement perçu comme « antichinois ».
Croquis : la guerre froide en Asie 1948-1980
Pendant plus de trente ans, Josef Koudelka a sillonné 200 sites archéologiques du pourtour méditerranéen, dont il a tiré des centaines de photographies panoramiques en noir et blanc. La BnF expose un ensemble inédit de 110 tirages exceptionnels intitulé « Ruines », révélant toute la force et la beauté du lexique visuel d’un des derniers grands maîtres de la photographie moderne.
Une incroyable collection de photographies de "petites gens" du Paris de la fin du XIXe siècle, vient d'être redécouverte. Ces étonnantes prises de vue, notamment de nombreux commerçants, témoignent des balbutiements de la société de consommation, de l’optimisme de la Belle Époque et du quotidien du Paris populaire.
Documentaire de Bernd Boehm (Allemagne, 2018, 26mn)
Documentaire de Bernd Boehm (Allemagne, 2018, 26mn)
Matthieu Garrigou-Lagrange s'entretient avec l'archéologue et professeur émérite Jean-Paul Demoule, spécialiste du néolithique et de l'âge de Fer, auteur de l'ouvrage "Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire", publié aux éditions Fayard et réédité dans la collection de poche Pluriel, ainsi que d'un nouvel essai intitulé "Trésors de l’archéologie. Petites et grandes découvertes pour éclairer le présent" qui sera publié le 6 octobre prochain aux éditions Flammarion.
Il semble que les programmes scolaires mais aussi les émissions de radio ou de télévision aient oublié de nous renseigner sur cette période décisive de l'histoire de l'humanité qu'est le néolithique. Mais ne devrions-nous pas parler plutôt d'une "révolution néolithique" ? Si les archéologues ne s'accordent pas tous sur la justesse de cette expression, elle a au moins le mérite de souligner les profondes mutations qui ont marqué cette période, tels que l'invention de l'agriculture et de l'élevage, mais aussi l'institution des premiers chefs et le début de la guerre, de la domination masculine, des migrations, des peuples, de l'art, ou encore des dieux.
Il semble que les programmes scolaires mais aussi les émissions de radio ou de télévision aient oublié de nous renseigner sur cette période décisive de l'histoire de l'humanité qu'est le néolithique. Mais ne devrions-nous pas parler plutôt d'une "révolution néolithique" ? Si les archéologues ne s'accordent pas tous sur la justesse de cette expression, elle a au moins le mérite de souligner les profondes mutations qui ont marqué cette période, tels que l'invention de l'agriculture et de l'élevage, mais aussi l'institution des premiers chefs et le début de la guerre, de la domination masculine, des migrations, des peuples, de l'art, ou encore des dieux.
Depuis le début du retrait américain et la prise de Kaboul par les talibans, la crise afghane illustre, une fois de plus, l’incapacité des puissances étrangères à comprendre les réalités du pays et à composer avec la singularité de cette éternelle terre rebelle.
On prête à la photographie de puissants pouvoirs. Elle peut indigner, rassembler, choquer, témoigner, dénoncer, manipuler. Mais a-t-elle vraiment --et encore-- la capacité de changer le cours des choses ?
Formidable outil d’information, la photographie se révèle un outil de propagande puissant, et pas seulement pour les régimes totalitaires. Des débuts de la photo de propagande à l'image contrôlée de la communication politique aujourd'hui, retour sur les relations complexes entre photo et pouvoir.
Crêpe ou galette ? Et pourquoi pas tourtou corrézien ou tighrifine algérien ? La question, à peine posée, plonge le curieux dans un abîme d’interrogations auxquelles l’ethnologie, l’histoire, la géographie, l’économie, les sciences de l’ingénieur et la gourmandise réunies entendent fournir des réponses inédites à ce jour. Direction Landévennec et son ancienne abbaye, à l’entrée de la presqu’île de Crozon dans le Finistère.
La crêpe est une évidence en Bretagne, elle est un marqueur de son identité. Certes, on la rencontre à travers le globe sous des formes apparentées – des pains plats vieux de 14 000 ans ont été découverts en Jordanie...
La crêpe est une évidence en Bretagne, elle est un marqueur de son identité. Certes, on la rencontre à travers le globe sous des formes apparentées – des pains plats vieux de 14 000 ans ont été découverts en Jordanie...
Quels aspects prendront les temps prochains ? Faut-il s’attendre à un monde nouveau, un monde d’insouciance, de liberté, d’expérimentations et de fureur de vivre ? Retour ce matin sur les lendemains de la Grande Guerre, ces années 1920, baptisées après-coup d’"Années folles".
"Le dessous des cartes" revient sur l’histoire du Portugal qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Le Portugal est devenu la destination préférée des Français qui souhaitent s'installer ou investir dans un autre État européen, en raison de sa proximité avec la France, de sa météo clémente, de son coût de la vie inférieur de 30 % à celui de l'Hexagone et de son dynamisme économique… Le dessous des cartes revient sur l’histoire de ce pays qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Le Portugal est devenu la destination préférée des Français qui souhaitent s'installer ou investir dans un autre État européen, en raison de sa proximité avec la France, de sa météo clémente, de son coût de la vie inférieur de 30 % à celui de l'Hexagone et de son dynamisme économique… Le dessous des cartes revient sur l’histoire de ce pays qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Que s’est-il passé en l'an mil ? Rien : cette date ne correspond à aucun événement majeur. Le thème des "terreurs de l’an mil" fut en grande partie une invention de l’historiographie romantique du XIXe siècle. L’histoire ne ferait donc pas date en l’an mil ? Si, mais pas comme on le croit : c’est une date "épaisse" qui, par un jeu de basculements et de seuils, fait émerger un nouveau monde : la société féodale.
Patrick Boucheron revisite l’histoire à travers le prisme des grandes dates. Dans la mémoire collective, 1492 marque la découverte des Amériques, la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Or, on ne peut comprendre le sens de cet événement sans le replacer dans une histoire plus complexe...
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
La colonisation des Amériques aurait causé une telle hécatombe qu'elle aurait affecté le climat
Les Européens qui ont débarqué dans le Nouveau Monde apportaient avec eux des fléaux inconnus des Indiens : variole, rougeole... Autant de «maladies des étrangers» qui ont décimé la population indigène, tandis qu 'en retour les bateaux de Christophe Colomb amenaient la syphilis en Europe.
Une étude récente propose une nouvelle hypothèse pour expliquer la disparition de cette civilisation ancienne qui vivait il y a des milliers d’années dans la vallée de l’Indus.
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
L'ANTISECHE - Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question que vous vous posez sur l'actualité. Ce matin, retour sur le procès de Nuremberg, à l'occasion du 75e anniversaire de l’ouverture des débats.
Le paléoanthropologue, dans son dernier ouvrage, propose une analyse évolutionniste de la coercition des femmes, concluant qu’il s’agit d’une question sociale, culturelle et anthropologique.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014. LIONEL BONAVENTURE / AFP
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat : la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violences ? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (Odile Jacob, 464 pages, 22,90 euros), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférence au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines ? Fait de nature ou de culture ?
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014. LIONEL BONAVENTURE / AFP
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat : la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violences ? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (Odile Jacob, 464 pages, 22,90 euros), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférence au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines ? Fait de nature ou de culture ?
Alors qu’en l’espace de cinq ans la grande peste a décimé un tiers de la population européenne, il reste finalement peu de traces de la pire catastrophe que le Moyen Âge ait connue. Que s’est-il réellement passé entre 1347 et 1352 sur notre continent ? Il apparaît que cette épidémie a été le marqueur d’une première mise en relation massive de l’Eurasie et du monde méditerranéen.
L’histoire en mouvement Portée par le récit face caméra, aussi savant que vivant, de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, cette collection documentaire met l’histoire en mouvement. Des frises chronologiques animées accueillent images, documents et archives, illustrant les dix grandes dates évoquées. En reconstituant, au fil d’une enquête captivante, ces événements inscrits dans les manuels scolaires, et en les replaçant dans plusieurs temporalités (au travers des différents calendriers), la série rend ainsi sensible la manière dont l’histoire s’écrit, se date et se commémore. Une approche nouvelle du sujet, où se croisent art de la narration, techniques ludiques d’animation et rigueur scientifique.
Série documentaire de Patrick Boucheron et Denis van Waerebeke (France, 2017, 26mn)
L’histoire en mouvement Portée par le récit face caméra, aussi savant que vivant, de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, cette collection documentaire met l’histoire en mouvement. Des frises chronologiques animées accueillent images, documents et archives, illustrant les dix grandes dates évoquées. En reconstituant, au fil d’une enquête captivante, ces événements inscrits dans les manuels scolaires, et en les replaçant dans plusieurs temporalités (au travers des différents calendriers), la série rend ainsi sensible la manière dont l’histoire s’écrit, se date et se commémore. Une approche nouvelle du sujet, où se croisent art de la narration, techniques ludiques d’animation et rigueur scientifique.
Série documentaire de Patrick Boucheron et Denis van Waerebeke (France, 2017, 26mn)
Cartes de l'Empire romain extraites de la documentation photographique, histoire 2nde.
En 2018, l’enseignement moral et civique est devenu obligatoire dans les classes de collège. On peut lire dans le Bulletin officiel que « l’enseignant exerce sa responsabilité pédagogique dans les choix de mise en œuvre, en les adaptant à ses objectifs et à ses élèves » : ce que font les professeurs, ce qu’a fait Samuel Paty.
Travailler sur la compréhension d’un document croise aussi des finalités de formation plus généralistes. La société et l’institution attendent des professeurs qu’ils aient donné à leurs élèves, au terme de la scolarité obligatoire, des outils de compréhension de toutes les formes de documents car se documenter, c’est apprendre à observer, s’instruire pour comprendre le monde et y agir. Or, le premier obstacle aux apprentissages est l’incapacité à lire, à comprendre et à donner du sens à un support documentaire, ce qui entraîne l’incapacité à construire et à s’approprier des connaissances, ainsi qu’à les communiquer. En histoire et en géographie, l’élève apprend à lire un support à partir de questionnements, de raisonnements, d’un lexique propres à ces disciplines.
Carte du voyage de Magellan
Photographies stéréoscopiques de la Première Guerre mondiale.
Carte de l'âge des frontières...
"Restauration", "Années folles", "Trente Glorieuses "… Comment se forge le nom du période de lʹhistoire? Dominique Kalifa, entouré de treize historiens et historiennes, propose une nouvelle lecture des représentations laissées dans le vocabulaire courant par certains moments historiques. Lʹhistorien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne nous en parle dans Tribu, à lʹoccasion de la sortie de lʹouvrage collectif "Les noms dʹépoque: de "Restauration" à "Années de plomb" (Gallimard).
"Rome ne s’est pas faite en un jour." Pourtant, les Romains font remonter la fondation de la cité au 21 avril 753 avant notre ère avec le sillon creusé par Romulus, le jumeau fratricide de Rémus, fils du dieu Mars et de la vestale Rhéa Silvia. En réalité, Patrick Boucheron nous explique que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne. L’histoire de la fondation de Rome est avant tout celle de la fondation de son mythe.
Les recherches archéologiques ont corroboré certains éléments du récit mythique formalisé par Tite-Live dans son Histoire romaine sous le règne d’Auguste, le premier empereur romain, mais elles ont surtout révélé, avec l’appui de la critique historique, que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne.
Les recherches archéologiques ont corroboré certains éléments du récit mythique formalisé par Tite-Live dans son Histoire romaine sous le règne d’Auguste, le premier empereur romain, mais elles ont surtout révélé, avec l’appui de la critique historique, que la ville a été le fruit d’une formation lente et ancienne.
Un survol au dessus de Paris au Moyen Age en suivant deux hirondelles. Cette reconstitution en 3D montre l'aspect de Paris au terme du Moyen-Age avant que les grandes transformations urbaines de la Renaissance ne commencent à la modifier. http://www.grezprod.com