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urbanisation
Ville de 11 millions d'habitants, Wuhan est longtemps restée à l'écart des grandes politiques nationales tournées vers les provinces littorales puis celles de l'Ouest. Encouragées par les politiques nationales de développement des villes proches du corridor du fleuve Yangzi, les autorités municipales ont récemment enclenché un processus volontariste de métropolisation. Bien que cette « métropolisation en projets » stimule le développement local, elle fragmente néanmoins le territoire wuhanais et renforce les inégalités socio-spatiales.
Auteur(s) : Georgina André, docteure en géographie, doctorante en design urbain - université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, université de Wuhan
Auteur(s) : Georgina André, docteure en géographie, doctorante en design urbain - université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, université de Wuhan
Cet article peut servir à préparer une étude de cas, par exemple dans le programme de terminale STMG, sur le sujet d’étude « une ville mondiale ». Il montre bien, au-delà de la dimension fonctionnelle d’une ville mondiale, les conséquences urbaines du processus de métropolisation. Le desserrement par le polycentrisme peut donc être vu comme la capacité pour une ville mondiale à prendre en compte sa croissance démographique par une planification spatiale devenue indispensable et plutôt bien maîtrisée (hétérogénéité des pôles multifonctionnels, intégration par les voies de communications) aux dépens toutefois des espaces agricoles périphériques, ce que la carte 7 (Métropolisation et villes nouvelles à Shanghai) et la photo 4 (Le front d’urbanisation de la ville nouvelle de Songjiang) illustrent particulièrement bien.
Auteur(s) : Carine Henriot, maître de conférences en aménagement de l'espace et urbanisme à l’Université de technologie de Compiègne - Université de technologie de Compiègne
Auteur(s) : Carine Henriot, maître de conférences en aménagement de l'espace et urbanisme à l’Université de technologie de Compiègne - Université de technologie de Compiègne
La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences de la pandémie de Covid-19. Aurélie Delage et Max Rousseau perçoivent plutôt une « relocalisation du capital » entretenue par les discours médiatiques.
Où en sommes-nous du rêve pavillonnaire ? On se le représente souvent en déshérence, comme une forme des Trente Glorieuses à laquelle incombe beaucoup de nos maux contemporains. Mais l'attrait du périurbain appartient-il vraiment au passé ? Ne se transforme-t-il pas avec nos aspirations nouvelles ?
La croissance démographique du continent s’accompagne d’une urbanisation galopante. Le défi : bâtir à taille humaine en associant tradition, économie et durabilité.
Après avoir étudié les effets des nouvelles installations de citadins en zone périphérique, Aurélie Delage et Max Rousseau, deux chercheurs spécialistes des questions d’habitat, lancent un appel. A leurs yeux, l’arrivée de familles en quête d’un meilleur espace de vie masque un phénomène un phénomène plus profond : la multiplication des achats immobiliers d’investissement et des locations saisonnières qui éloignent les populations locales.
Ce titre est une allusion au livre intitulé Une vie pleine de trous qui eut un certain retentissement en 1965, faisant découvrir la vie d’un migrant intérieur venu de la campagne du Rif à Tanger. Un jeune Marocain, Driss ben Hamed Charhadi, raconte sa vie pleine de trous à Paul Bowles, le visiteur immobile du Sahara de la psyché qui, après l’avoir enregistré au magnétophone, a traduit ce récit en anglais. À travers la naïveté du discours de Charhadi apparaissent la misère de sa famille, les quelques jours heureux passés à l’orphelinat, la précarité des emplois et l’éternelle recherche de travail, le chômage, la prison, les aventures sentimentales … Tanger, gare de triage de tous les exils1, reste cette enclave internationale où les riches du Nord tentent de poursuivre la quête exotique2 de Paul Bowles3, tandis que les pauvres du monde veulent franchir le détroit qui sépare l’Afrique de l’Europe. Tanger est la proue du continent africain mais dissimule derrière son décor hybride d’arabisme post-colonial et de modernité industrielle les discontinuités, les béances et les dissidences de ses villes masquées.
Dans la France contemporaine, la question des inégalités sociales est au coeur du débat public, et elles sont souvent appréhendées au prisme de leur géographie. C’est particulièrement le cas au sein des mondes urbains, où la « ségrégation sociale » et les « divisions sociales de l’espace » sont étudiées à plusieurs échelles, parfois dans le temps, et avec des méthodes et des indicateurs différents. Cette planche propose ainsi un tableau des clivages socioprofessionnels qui structurent l’aire urbaine nantaise en 2016.
La périurbanisation a fortement recomposé l'offre commerciale dans les couronnes des villes moyennes. Le mode de vie des périurbains, en particulier des jeunes couples bi-actifs, repose sur l'usage de l'automobile et sur une hypermobilité visant à optimiser les déplacements et les actes d'achat. L'offre évolue en conséquence, quittant les centres-bourgs pour les accès routiers et proposant de nouvelles formes commerciales (drive, consigne, multiservices...).
Si le virus du Covid-19 s’est propagé aussi rapidement, c’est aussi parce que l’urbanisation est désormais planétaire et qu’aujourd’hui les grandes villes sont connectées les unes aux autres, insérées dans des flux internationaux de biens et de personnes.