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politique
EnquêteLe rôle de plusieurs milliardaires de la Silicon Valley, à commencer par Elon Musk, dans la réélection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis met en lumière l’influence d’un nouveau courant idéologique faisant le pont entre les utopies libertariennes et les valeurs conservatrices.
Dans ce numéro d'"En quête de politique", Thomas Legrand a convié deux historiens du nazisme à nous offrir leurs réflexions et leurs éclairages sur les résonnances du nazisme dans l'actualité.
Invités :
* Johann Chapoutot , historien spécialiste d'histoire contemporaine, du nazisme et de l'Allemagne ;
* Christian Ingrao , historien français, directeur de recherche au CNRS au sein du Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (CESPRA) de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris.
Invités :
* Johann Chapoutot , historien spécialiste d'histoire contemporaine, du nazisme et de l'Allemagne ;
* Christian Ingrao , historien français, directeur de recherche au CNRS au sein du Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (CESPRA) de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris.
Forgé dans les années 1990, le concept a d’abord défini le périmètre de ce qui peut être dit au sein d’une société avant de devenir un outil pour faire évoluer les normes. D’où son succès chez l’extrême droite aux Etats-Unis, et aujourd’hui en France.
Histoire d’une notion. « Si on est au smic, faut peut-être pas divorcer » : la fenêtre d’Overton avait été beaucoup utilisée en 2019 pour analyser les conséquences de cette petite phrase de l’éditorialiste Julie Graziani dans l’émission « 24 heures Pujadas ».
La notion est aujourd’hui de nouveau mobilisée dans les médias pour examiner les stratégies de discours déployées dans la campagne présidentielle. Pour certains commentateurs, en effet, la fenêtre d’Overton, c’est-à-dire le périmètre de ce qui peut être dit et discuté au sein d’une société, est actuellement l’objet de manœuvres concurrentes. D’un côté de l’échiquier politique, des acteurs d’extrême droite travailleraient à rendre tolérables des idées autrefois jugées « intolérables » ; de l’autre, des acteurs de gauche « censureraient » des discours autrefois jugés « ordinaires »
Histoire d’une notion. « Si on est au smic, faut peut-être pas divorcer » : la fenêtre d’Overton avait été beaucoup utilisée en 2019 pour analyser les conséquences de cette petite phrase de l’éditorialiste Julie Graziani dans l’émission « 24 heures Pujadas ».
La notion est aujourd’hui de nouveau mobilisée dans les médias pour examiner les stratégies de discours déployées dans la campagne présidentielle. Pour certains commentateurs, en effet, la fenêtre d’Overton, c’est-à-dire le périmètre de ce qui peut être dit et discuté au sein d’une société, est actuellement l’objet de manœuvres concurrentes. D’un côté de l’échiquier politique, des acteurs d’extrême droite travailleraient à rendre tolérables des idées autrefois jugées « intolérables » ; de l’autre, des acteurs de gauche « censureraient » des discours autrefois jugés « ordinaires »
La gouvernance par les nombres 1 - De quoi la gouvernance est-elle le nom ?
Alain Supiot - La gouvernance par les nombres
Le 6 novembre 1962, Richard Nixon annonce son retrait de la vie politique américaine. Distancé deux ans plus tôt d’une poignée de voix dans la course à la Maison Blanche, il vient d’être battu par le démocrate Edmund G. (« Pat ») Brown lors de l’élection au poste de gouverneur de Californie. En 1964, un autre républicain, Barry Goldwater, est balayé, cette fois, par Lyndon Johnson, élu président des Etats-Unis avec 61 % des suffrages. En matière de droits civiques et de lutte contre les inégalités, Johnson marquera l’histoire de son pays. Il saura répondre favorablement à la pression du mouvement des droits civiques et des milliers de militants de gauche, souvent jeunes et blancs, partis dans le Sud aider les partisans de Martin Luther King. La ségrégation institutionnelle est démantelée, la « guerre contre la pauvreté » lancée, le progressisme paraît installé pour une génération.
A travers les maires historiques de grandes villes françaises, les réalités diverses du mandat municipal et les rôles particuliers que la fonction d’édile permet de jouer, dans un contexte mouvant.
Les enquêtes d'opinion réalisées dans les premières semaines du confinement en France indiquent un regain de confiance dans les autorités étatiques: les cotes de confiance du président de la République (PR) et du Premier ministre (PM) ont augmenté de 4 points par rapport à la période précédente, conformément à ce que l'on attend dans les cas de crise nationale. Ainsi cette augmentation de la confiance avait fait un bond de 8 points dans le sillage des attentats qui avaient frappé la capitale au début de l'année 2015.
Il est cependant intéressant de mettre en perspective cette hausse, et notamment de la comparer avec les taux de confiance accordée à d'autres chef·fes d'État et de gouvernement, dans le temps et dans l'espace. En Allemagne par exemple, Angela Merkel est actuellement approuvée dans son action par 60% des personnes sondées, ce qui représente une hausse de 11 points par rapport à l'avant-crise.
Alors pourquoi une hausse finalement assez modeste en 2020 en France? Tout d'abord, on peut noter que lorsque la crise sanitaire commence, le gouvernement français est encore aux prises avec les mobilisations sociales, et notamment celles suscitées par les «gilets jaunes». Néanmoins, un premier regard sur les discours du président de la République consacrés à la gestion de la crise du Covid-19 depuis la mi-mars 2020 permet d'ouvrir quelques pistes de réflexion.
Il est cependant intéressant de mettre en perspective cette hausse, et notamment de la comparer avec les taux de confiance accordée à d'autres chef·fes d'État et de gouvernement, dans le temps et dans l'espace. En Allemagne par exemple, Angela Merkel est actuellement approuvée dans son action par 60% des personnes sondées, ce qui représente une hausse de 11 points par rapport à l'avant-crise.
Alors pourquoi une hausse finalement assez modeste en 2020 en France? Tout d'abord, on peut noter que lorsque la crise sanitaire commence, le gouvernement français est encore aux prises avec les mobilisations sociales, et notamment celles suscitées par les «gilets jaunes». Néanmoins, un premier regard sur les discours du président de la République consacrés à la gestion de la crise du Covid-19 depuis la mi-mars 2020 permet d'ouvrir quelques pistes de réflexion.
Pour la première fois, le 26 mai, Twitter a décidé de signaler plusieurs tweets de Donald Trump en leur apposant un signe d’avertissement et un lien vers des informations vérifiées. Le 29 mai, un autre tweet du Président a été masqué derrière un avertissement signalant que le tweet incite à la violence, en contrariété avec les règles de Twitter. La démarche de Twitter intervient dans des circonstances bien particulières, qui ont provoqué un débat intense aux Etats-Unis, comme souvent à propos de l’activité du Président sur Twitter.
La figure du souverain, essentielle à l’autonomie fondationnelle de nos communautés politiques nationales, semble échapper au champ de vision des citoyens, voire se dissoudre dans un magma réglementaire et procédural. Qui est souverain en Europe ? Et, si souverain il y a, l’est-il pleinement ?
Au travers de ce court essai, nous nous efforcerons de mettre au jour les différentes facettes de ce phénomène de dissipation du principe de souveraineté, d’en relever les lignes de faille qu’il dessine au sein du système juridico-politique européen, d’enregistrer la pulsation fébrile d’une ontologie qui n’accepte aucune réplication à l’échelle, aucune démultiplication. L’éclat de la souveraineté aveugle ses adorateurs comme ses contempteurs, ceux qui clament son rapatriement comme ceux qui agitent les faux-semblants de la souveraineté européenne. La quête du souverain défait inéluctablement les aventureux et les ambitieux, le politique comme le théoricien. Car sa géométrie est implacable, elle ramène toute échappée à son absoluité, à ce que veut dire avoir le dernier mot. Posséder de son regard l’entièreté des choses – et n’avoir personne dans son dos.
Nous distinguerons ensuite dans le trouble des eaux mêlées européennes le courant qui remonte à la source du demos du courant qui descend vers les rives du kratos. Si la question du demos européen, de l’identité de l’unité politique première, résonne avec le principe de souveraineté et sa géométrie exclusive, la question du kratos, de l’agir collectif, ouvre sur la démocratie européenne et ses possibles inclusifs.
Au travers de ce court essai, nous nous efforcerons de mettre au jour les différentes facettes de ce phénomène de dissipation du principe de souveraineté, d’en relever les lignes de faille qu’il dessine au sein du système juridico-politique européen, d’enregistrer la pulsation fébrile d’une ontologie qui n’accepte aucune réplication à l’échelle, aucune démultiplication. L’éclat de la souveraineté aveugle ses adorateurs comme ses contempteurs, ceux qui clament son rapatriement comme ceux qui agitent les faux-semblants de la souveraineté européenne. La quête du souverain défait inéluctablement les aventureux et les ambitieux, le politique comme le théoricien. Car sa géométrie est implacable, elle ramène toute échappée à son absoluité, à ce que veut dire avoir le dernier mot. Posséder de son regard l’entièreté des choses – et n’avoir personne dans son dos.
Nous distinguerons ensuite dans le trouble des eaux mêlées européennes le courant qui remonte à la source du demos du courant qui descend vers les rives du kratos. Si la question du demos européen, de l’identité de l’unité politique première, résonne avec le principe de souveraineté et sa géométrie exclusive, la question du kratos, de l’agir collectif, ouvre sur la démocratie européenne et ses possibles inclusifs.
Alors que la crise sanitaire est un phénomène qui touche l’ensemble de la planète, l’anthropologue pointe, dans un entretien au « Monde », la myopie des médias et des politiques qui ont focalisé leur attention sur notre relation à la pandémie.
Derrière son ambiance bon enfant, le parc de loisirs n'hésite pas à instrumentaliser l'histoire française à des fins politiques.
Pour comprendre les errements actuels de l'exécutif face à la crise sanitaire à laquelle il se trouve confronté, il faut revenir à ce qui constituait une promesse structurellement impossible à tenir, formulée lors de la campagne présidentielle de 2017, celle du « en même temps ».