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La mise à l’arrêt des stations a un impact économique et émotionnel très fort pour ces territoires, explique le chercheur Pierre-Alexandre Metral, dans un entretien au « Monde ».
En France, 186 domaines skiables alpins ont cessé d’être exploités : essentiellement des petits centres de ski de basse et moyenne montagne. Certains ont été réaménagés pour d’autres usages sportifs, d’autres sont restés à l’état de friche. Ces arrêts, qu’ils soient brutaux ou planifiés, impliquent souvent un traumatisme pour les territoires, relève Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l’université Grenoble-Alpes, qui termine une thèse de géographie sur les stations de ski fermées.
En France, 186 domaines skiables alpins ont cessé d’être exploités : essentiellement des petits centres de ski de basse et moyenne montagne. Certains ont été réaménagés pour d’autres usages sportifs, d’autres sont restés à l’état de friche. Ces arrêts, qu’ils soient brutaux ou planifiés, impliquent souvent un traumatisme pour les territoires, relève Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l’université Grenoble-Alpes, qui termine une thèse de géographie sur les stations de ski fermées.
Il s'agit essentiellement de petits sites en difficultés économiques, dans un contexte de réchauffement climatique et de baisse de l'enneigement en basse et en moyenne montagne.
La saison des sports d'hiver commence dès ce week-end du 22 et 23 novembre dans plusieurs stations, notamment à Tignes et Val Thorens, en Savoie. Mais dans certains domaines skiables, les remontées mécaniques ne redémarreront pas cette année. Elles sont arrêtées définitivement. Ainsi de la station des Aillons-Margériaz 1000, en Savoie, de celle du Gaschney, dans le massif des Vosges, et du site du Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées. Ces trois stations s'ajoutent aux 201 domaines skiables qui ont été contraints de fermer leurs pistes depuis les années 1950, comme le révèlent les recherches du géographe Pierre-Alexandre Metral, dans le cadre d'une thèse soutenue cette année et citée par plusieurs médias, dont le journal Le Monde.
Ce chercheur de l'université de Grenoble a recensé les pistes de ski abandonnées dans les massifs français. Un travail inédit. "Quand j'ai commencé en 2018, je me suis aperçu qu'il y avait une profonde méconnaissance du sujet, aussi bien du côté de la recherche que de celui de la filière. Personne ne disposait d'une liste des stations fermées. Pas même les services de l'Etat", explique Pierre-Alexandre Metral à franceinfo. Le géographe a donc dressé cet inventaire en s'aidant de témoignages déposés sur des forums internet, de cartes postales, d'ouvrages anciens, de cartes topographiques, d'images aériennes et de témoignages de terrain.
La saison des sports d'hiver commence dès ce week-end du 22 et 23 novembre dans plusieurs stations, notamment à Tignes et Val Thorens, en Savoie. Mais dans certains domaines skiables, les remontées mécaniques ne redémarreront pas cette année. Elles sont arrêtées définitivement. Ainsi de la station des Aillons-Margériaz 1000, en Savoie, de celle du Gaschney, dans le massif des Vosges, et du site du Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées. Ces trois stations s'ajoutent aux 201 domaines skiables qui ont été contraints de fermer leurs pistes depuis les années 1950, comme le révèlent les recherches du géographe Pierre-Alexandre Metral, dans le cadre d'une thèse soutenue cette année et citée par plusieurs médias, dont le journal Le Monde.
Ce chercheur de l'université de Grenoble a recensé les pistes de ski abandonnées dans les massifs français. Un travail inédit. "Quand j'ai commencé en 2018, je me suis aperçu qu'il y avait une profonde méconnaissance du sujet, aussi bien du côté de la recherche que de celui de la filière. Personne ne disposait d'une liste des stations fermées. Pas même les services de l'Etat", explique Pierre-Alexandre Metral à franceinfo. Le géographe a donc dressé cet inventaire en s'aidant de témoignages déposés sur des forums internet, de cartes postales, d'ouvrages anciens, de cartes topographiques, d'images aériennes et de témoignages de terrain.
Avec le dérèglement climatique, une partie du littoral breton est exposé à un risque accru d’érosion : la mer grignote chaque année un peu plus les dunes. Le réalisateur Hervé Drézen collecte des images et s'intéresse à ceux qui risquent un jour de voir leur maison disparaitre.
Si l’on pense le monde comme un grand théâtre et que la carte représente ce monde, il nous faut alors reconnaître qu’elle met le monde en scène. Et c’est bien la ou le cartographe qui va structurer et coordonner la scénographie, avec des actrices et des acteurs principaux et secondaires, des décors sur plusieurs plans, des accessoires, des mouvements et une dynamique d’un bout à l’autre de la scène.
Le geste cartographique, l’acte de création de la carte, est un processus complexe qui met en œuvres de multiples actions à penser de manière plus ou moins simultanées, et qui actionne aussi notre capacité à percevoir le réel et en faisant intervenir notre imaginaire prolifique pour offrir au public notre interprétation du monde.
Nous vous invitons donc à une représentation théâtrale qui retrace l’histoire du monde en cinq actes et un entracte, spectacle qui nous emmènera aussi dans un monde de formes, de mouvements et de couleurs.
Le geste cartographique, l’acte de création de la carte, est un processus complexe qui met en œuvres de multiples actions à penser de manière plus ou moins simultanées, et qui actionne aussi notre capacité à percevoir le réel et en faisant intervenir notre imaginaire prolifique pour offrir au public notre interprétation du monde.
Nous vous invitons donc à une représentation théâtrale qui retrace l’histoire du monde en cinq actes et un entracte, spectacle qui nous emmènera aussi dans un monde de formes, de mouvements et de couleurs.
Colloque de rentrée 2025 : Formes de l’intelligence : IA, connaissance, déduction, apprentissage
Conférence du 17 octobre 2025 : (Dé)formations artificielles de l'esprit : l'IA, entre technologie intellectuelle et déraison computationnelle
Intelligence, formalismes et création
Conférencière : Anne Alombert, maîtresse de conférence en philosophie, université Paris-VIII
À rebours des comparaisons entre esprits humains et machines informatiques, je propose de considérer ladite « intelligence artificielle » comme une « technologie intellectuelle », qui forme et déforme nos esprits. Si la révolution numérique constitue une mutation comparable à l’apparition de l’écriture alphabétique, comme l’affirmaient déjà Nora et Minc en 1978, et si l’écriture constitue une « technologie intellectuelle » qui transforme nos manières de penser, comme le montrait Goody dans les années 1970, alors le développement fulgurant de l’IA générative ne représente pas seulement une révolution technologique et industrielle, mais ouvre aussi une révolution psychique, cognitive et culturelle.
Ces nouvelles « machines d'écriture » amorcent une nouvelle étape dans l'automatisation du langage, qui soulève de nombreux enjeux. Si l'écriture alphabétique avait donné lieu à une « raison graphique », je soutiendrai que les IA génératives risquent de conduire à une « déraison computationnelle », en prenant de vitesse les activités d'interprétation et de réflexion par les calculs probabilistes.
Pour faire face à ce risque, j'insisterai sur la nécessité de concevoir et de développer des technologies numériques herméneutiques et délibératives, permettant de soutenir les activités de pensée, et non de les court-circuiter. À travers plusieurs exemples, je montrerai qu’il est possible de mobiliser les technologies d’« intelligence artificielle » pour produire de nouveaux instruments spirituels, afin de mettre les automates numériques au service de nouvelles formes d'intelligences.
Retrouvez le programme et les enregistrements audios et vidéos du colloque :
https://www.college-de-france.fr/fr/a...
Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous.
Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.
Conférence du 17 octobre 2025 : (Dé)formations artificielles de l'esprit : l'IA, entre technologie intellectuelle et déraison computationnelle
Intelligence, formalismes et création
Conférencière : Anne Alombert, maîtresse de conférence en philosophie, université Paris-VIII
À rebours des comparaisons entre esprits humains et machines informatiques, je propose de considérer ladite « intelligence artificielle » comme une « technologie intellectuelle », qui forme et déforme nos esprits. Si la révolution numérique constitue une mutation comparable à l’apparition de l’écriture alphabétique, comme l’affirmaient déjà Nora et Minc en 1978, et si l’écriture constitue une « technologie intellectuelle » qui transforme nos manières de penser, comme le montrait Goody dans les années 1970, alors le développement fulgurant de l’IA générative ne représente pas seulement une révolution technologique et industrielle, mais ouvre aussi une révolution psychique, cognitive et culturelle.
Ces nouvelles « machines d'écriture » amorcent une nouvelle étape dans l'automatisation du langage, qui soulève de nombreux enjeux. Si l'écriture alphabétique avait donné lieu à une « raison graphique », je soutiendrai que les IA génératives risquent de conduire à une « déraison computationnelle », en prenant de vitesse les activités d'interprétation et de réflexion par les calculs probabilistes.
Pour faire face à ce risque, j'insisterai sur la nécessité de concevoir et de développer des technologies numériques herméneutiques et délibératives, permettant de soutenir les activités de pensée, et non de les court-circuiter. À travers plusieurs exemples, je montrerai qu’il est possible de mobiliser les technologies d’« intelligence artificielle » pour produire de nouveaux instruments spirituels, afin de mettre les automates numériques au service de nouvelles formes d'intelligences.
Retrouvez le programme et les enregistrements audios et vidéos du colloque :
https://www.college-de-france.fr/fr/a...
Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous.
Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.
Le sort de l’accord sera au centre de la 30ᵉ conférence des Nations unies sur le climat, dont le coup d’envoi est donné le 6 novembre au Brésil, avec le sommet des chefs d’Etat. Signé en 2015, le traité a permis de ralentir le réchauffement, sans le limiter à un niveau soutenable.
Reportage
Une planète à + 1,5 °C 5/6. Le delta et la mégapole de Ho Chi Minh-Ville, qui abritent un tiers de la population du pays, doivent faire face aux assauts de l’océan et aux conséquences de la surexploitation des ressources. Une large partie du delta est menacée de submersion.
Une planète à + 1,5 °C 5/6. Le delta et la mégapole de Ho Chi Minh-Ville, qui abritent un tiers de la population du pays, doivent faire face aux assauts de l’océan et aux conséquences de la surexploitation des ressources. Une large partie du delta est menacée de submersion.
« Cassos ». Derrière ce mot devenu banal se cachent des vies : parfois celles de jeunes ruraux précaires, sans diplôme, qui se sentent (à juste titre) disqualifiés par la société. À travers leurs récits se dessine le portrait d’une France invisible, marquée par un stigmate, une domination sociale et une fiction méritocratique.
Ces épiceries japonaises embauchent des robots pilotés par des travailleurs aux Philippines
Un article du média Rest of World raconte comment des travailleurs philippins pilotent, depuis Manille, des robots chargés de contrôler les rayons de supérettes japonaises. Une sorte de prolongement des processus de sous-traitance et de délocalisation, qui atteint ici un degré de déshumanisation inédit.
Un article du média Rest of World raconte comment des travailleurs philippins pilotent, depuis Manille, des robots chargés de contrôler les rayons de supérettes japonaises. Une sorte de prolongement des processus de sous-traitance et de délocalisation, qui atteint ici un degré de déshumanisation inédit.
Qu’est-ce que le trait de côte ?
Qu’est-ce que l’érosion du trait de côte ?
Infographies et vidéos pédaogiques
Qu’est-ce que l’érosion du trait de côte ?
Infographies et vidéos pédaogiques
Afin de disposer d’un état des lieux de l’évolution du trait de côte sur le littoral français, un indicateur national de l’érosion côtière a été produit par le Cerema à la demande du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.
Article web richement illustré qui retrace la chronologie, les causes, la réalité et les conséquences du réchauffement climatique.
Une étude publiée vendredi dans « The Lancet » établit que les systèmes alimentaires sont un facteur majeur de dégradation de l’environnement et de hausse des maladies chroniques et des inégalités. Elle suggère à la fois un régime moins carné et un meilleur partage de la valeur.
Les plages représentaient presque la moitié du littoral de Moorea en 1977. 50 ans plus tard, elles représentent seulement 20% de la côte de l’île. Le phénomène est similaire à Tahiti et sur la plupart des îles hautes de Polynésie. Les plages et les parcelles de terre sont grignotées par la mer et faire des enrochements ne sert à rien. Pourquoi y a-t-il de l’érosion ? Quelles solutions pour limiter les effets ?
Jusqu’à 140 tonnes de substances actives, dont certaines sont interdites, sont dissoutes dans les nuages au-dessus du territoire métropolitain, selon une étude franco-italienne. Les écosystèmes éloignés des activités humaines sont exposés à ces molécules par les précipitations.
Philippe Meirieu, pédagogue : « Avec l’IA, c’est le modèle politique de notre école qui est en jeu »
En France comme aux Etats-Unis, des systèmes éducatifs en crise tentent de s’approprier l’usage de l’intelligence artificielle, pour permettre l’individualisation des enseignements. Mais apprendre ensemble est ce qui nous permet de faire société, argue, dans une tribune au « Monde », le professeur honoraire en sciences de l’éducation.
L’affirmation du statut des métropoles dans les années 2010, sur fond de crise climatique et de conscience accrue des inégalités territoriales, a fait de ces villes un chiffon rouge un peu facile des mutations françaises.
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Compte-rendu de P. Marques sur Bluesky :
Martin Vanier, géographe à l’École d’urbanisme de Paris, analyse la métropolisation. Il rappelle qu’elle concentre richesses et emplois mais diffuse aussi innovations, inégalités et crises. Son article interroge les contradictions françaises face aux métropoles.
La métropolisation n’est pas univoque : elle intègre et fragmente, concentre et diffuse. En France, 40% de la population vit dans une métropole de plus de 200.000 habitants, mais l’opinion publique la voit comme source d’injustice et d’inégalités.
Depuis la Datar (1963) et les "métropoles d’équilibre", l’État a cherché à contrebalancer Paris. Mais la loi MAPTAM (2014) a cristallisé l’hostilité : Lyon a obtenu un statut spécial et les métropoles sont perçues comme privilégiées face aux territoires ruraux.
En Europe, les métropoles sont valorisées (Allemagne, Italie, Pays-Bas). En France, elles restent suspectes : trop grandes, trop puissantes, jugées urbaines et néolibérales. Pourtant, comparées à leurs voisines européennes, elles sont de taille plus modeste.
Le changement climatique ravive le débat : faut-il fuir les grandes villes pour un modèle plus sobre ? Les critiques parlent d’"urbanocène" ou "métropolocène". Mais ignorer les métropoles, c’est exclure 40% des habitants et leurs dynamiques sociales.
Les métropoles concentrent aussi le logement social, accueillent les migrants et sont en pointe sur l’adaptation climatique. Les réduire à la gentrification ou aux îlots de chaleur urbains ne reflète pas la diversité de leurs rôles.
Vanier invite à relire Ascher, Castells et Veltz : leur démarche n’était pas d’être pour ou contre, mais d’analyser les transformations spatiales. La métropolisation reste un outil critique pour penser la société et ses inégalités.
En définitive, la métropolisation n’est pas une idéologie mais un récit parmi d’autres des mutations territoriales. Comprendre ses logiques permet d’éclairer les tensions entre villes et campagnes et de dessiner une politique de transformation.
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Compte-rendu de P. Marques sur Bluesky :
Martin Vanier, géographe à l’École d’urbanisme de Paris, analyse la métropolisation. Il rappelle qu’elle concentre richesses et emplois mais diffuse aussi innovations, inégalités et crises. Son article interroge les contradictions françaises face aux métropoles.
La métropolisation n’est pas univoque : elle intègre et fragmente, concentre et diffuse. En France, 40% de la population vit dans une métropole de plus de 200.000 habitants, mais l’opinion publique la voit comme source d’injustice et d’inégalités.
Depuis la Datar (1963) et les "métropoles d’équilibre", l’État a cherché à contrebalancer Paris. Mais la loi MAPTAM (2014) a cristallisé l’hostilité : Lyon a obtenu un statut spécial et les métropoles sont perçues comme privilégiées face aux territoires ruraux.
En Europe, les métropoles sont valorisées (Allemagne, Italie, Pays-Bas). En France, elles restent suspectes : trop grandes, trop puissantes, jugées urbaines et néolibérales. Pourtant, comparées à leurs voisines européennes, elles sont de taille plus modeste.
Le changement climatique ravive le débat : faut-il fuir les grandes villes pour un modèle plus sobre ? Les critiques parlent d’"urbanocène" ou "métropolocène". Mais ignorer les métropoles, c’est exclure 40% des habitants et leurs dynamiques sociales.
Les métropoles concentrent aussi le logement social, accueillent les migrants et sont en pointe sur l’adaptation climatique. Les réduire à la gentrification ou aux îlots de chaleur urbains ne reflète pas la diversité de leurs rôles.
Vanier invite à relire Ascher, Castells et Veltz : leur démarche n’était pas d’être pour ou contre, mais d’analyser les transformations spatiales. La métropolisation reste un outil critique pour penser la société et ses inégalités.
En définitive, la métropolisation n’est pas une idéologie mais un récit parmi d’autres des mutations territoriales. Comprendre ses logiques permet d’éclairer les tensions entre villes et campagnes et de dessiner une politique de transformation.
L'IA générative détourne l'audience des médias. La chute du trafic et des recettes publicitaires érode le modèle économique du journalisme. Cette captation par les plateformes menace la production d'information originale et la survie d'un web ouvert, essentiel à notre compréhension du monde.
Maître de conférences en droit public, Caroline Lequesne a fait partie du comité d’évaluation qui a suivi l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Portée par l’intelligence artificielle, soutenue par une partie des responsables politiques et par les entreprises, cette technologie hautement sensible se banalise dans de nombreux pays et gagne du terrain en Europe.