909 shaares
Alors que des milliards de milliards de données sont créées sans cesse sur tout, l'ensemble du territoire n'est aujourd'hui pas entièrement cartographié. Que signifient la présence de blancs dans les cartes ? Quels en sont les enjeux de pouvoir ?
Tout part de l’observation de cartes anciennes qui représentent des contrées mal connues par les cartographes européens. L’Afrique, L’Amérique latine, dont a vient juste de découvrir les côtes. Dans les espaces encore inconnus, on laisse de larges espaces blancs, agrémentés d’animaux exotiques qu’on imagine se trouver là : des tigres, des éléphants, de petites montagnes stylisés ou des humains représentés sous une forme exotique. Il y a comme une part de rêve dans ce qui n’est pas représenté par la carte : le vide semble nous raconter plus d’histoire que le plein et nous dire : « il était une fois, dans une contrée très éloignée... ». D’ailleurs les informations dessinées dans le blanc des cartes étaient imaginaires, c’était une époque où la géographie avait à voir avec la fiction. Ce blanc des cartes avait un effet puissant sur l’imagination des explorateurs…
Matthieu Noucher, notre invité, est géographe, chercheur au CNRS au sein du laboratoire Passages à Bordeaux et directeur-adjoint du réseau GRD-MAGIS. Il a débuté sa réflexion en s’interrogeant sur les espaces non remplis de ces cartes, pour découvrir que, bien souvent, c’est à dessein qu’ils avaient été laissés en blanc. Plus que cela, même, le blanc des cartes n’a, selon lui, pas disparu… et il l’a expliqué dans un livre paru il y a quelques mois chez CNRS éditions intitulé Blanc des cartes et boîtes noires algorithmiques….qui vise à déconstruire l'idée qu'une carte représente la réalité...
La carte du territoire
Globe virtuel qui présente à l’échelle du monde la richesse de la biodiversité animale. Si les blancs des cartes existent aujourd’hui encore, ils sont invisibilités par ce type de représentation esthétisante…Globe virtuel qui présente à l’échelle du monde la richesse de la biodiversité animale. Si les blancs des cartes existent aujourd’hui encore, ils sont invisibilités par ce type de représentation esthétisante… - GLOBAIA
"Concernant la biodiversité, il existe une base de données mondiale qui permet par exemple en France à des institutions comme le Museum national d’Histoire naturelle, ou à des associations comme la LPO (la Ligue pour la Protection des Oiseaux) de faire remonter leurs inventaires qui vont permettre de produire des cartes sur la richesse, en termes de biodiversité, ou sur les enjeux, en termes de protection. Cette base est mondiale et compte aujourd’hui plus de 2 milliards d’enregistrements. Lorsqu’on se rend sur le site, on observe un déluge de données, donnant l’impression qu’on connaît tout sur tout. Or, on observe qu’en fait, 74 % de ces 2 milliards de données se situe dans la zone occidentale, et pas du tout dans le ceinture intertropicale. (…) Il y a une très inégale distribution de ce que l’on pourrait appeler la géonumérisation du monde : on numérise des données sur des territoires mais de manière totalement inégale, en fonction d’un certain nombre d’enjeux. Et puis ce sont des données qui sont agrégées de sources multiples : lorsqu’on regarde la couverture des données naturalistes sur l’ensemble de la Guyane par exemple, on observe que certaines zones n’ont jamais été couvertes, et si on analyse un peu finement les données, on s’aperçoit que de nombreuses zones n’ont été couvertes qu’une seule fois, il y a 10 ans ou 20 ans, tandis qu’on retourne à d’autres zones toutes les semaines. Il y a donc des différentiels en termes de connaissances qu’on ne voit pas du tout sur les cartes qui aplatissent, lissent tout cela, à travers notamment ce que l’on appelle des Heat map*, ces cartes de chaleur qu’on va beaucoup circuler sur les réseaux sociaux, et qui donnent une impression d’une connaissance continue et exhaustive des territoires*."
Retrouvez la carte du territoire dès le mardi sur @Mgarrigou
Tout part de l’observation de cartes anciennes qui représentent des contrées mal connues par les cartographes européens. L’Afrique, L’Amérique latine, dont a vient juste de découvrir les côtes. Dans les espaces encore inconnus, on laisse de larges espaces blancs, agrémentés d’animaux exotiques qu’on imagine se trouver là : des tigres, des éléphants, de petites montagnes stylisés ou des humains représentés sous une forme exotique. Il y a comme une part de rêve dans ce qui n’est pas représenté par la carte : le vide semble nous raconter plus d’histoire que le plein et nous dire : « il était une fois, dans une contrée très éloignée... ». D’ailleurs les informations dessinées dans le blanc des cartes étaient imaginaires, c’était une époque où la géographie avait à voir avec la fiction. Ce blanc des cartes avait un effet puissant sur l’imagination des explorateurs…
Matthieu Noucher, notre invité, est géographe, chercheur au CNRS au sein du laboratoire Passages à Bordeaux et directeur-adjoint du réseau GRD-MAGIS. Il a débuté sa réflexion en s’interrogeant sur les espaces non remplis de ces cartes, pour découvrir que, bien souvent, c’est à dessein qu’ils avaient été laissés en blanc. Plus que cela, même, le blanc des cartes n’a, selon lui, pas disparu… et il l’a expliqué dans un livre paru il y a quelques mois chez CNRS éditions intitulé Blanc des cartes et boîtes noires algorithmiques….qui vise à déconstruire l'idée qu'une carte représente la réalité...
La carte du territoire
Globe virtuel qui présente à l’échelle du monde la richesse de la biodiversité animale. Si les blancs des cartes existent aujourd’hui encore, ils sont invisibilités par ce type de représentation esthétisante…Globe virtuel qui présente à l’échelle du monde la richesse de la biodiversité animale. Si les blancs des cartes existent aujourd’hui encore, ils sont invisibilités par ce type de représentation esthétisante… - GLOBAIA
"Concernant la biodiversité, il existe une base de données mondiale qui permet par exemple en France à des institutions comme le Museum national d’Histoire naturelle, ou à des associations comme la LPO (la Ligue pour la Protection des Oiseaux) de faire remonter leurs inventaires qui vont permettre de produire des cartes sur la richesse, en termes de biodiversité, ou sur les enjeux, en termes de protection. Cette base est mondiale et compte aujourd’hui plus de 2 milliards d’enregistrements. Lorsqu’on se rend sur le site, on observe un déluge de données, donnant l’impression qu’on connaît tout sur tout. Or, on observe qu’en fait, 74 % de ces 2 milliards de données se situe dans la zone occidentale, et pas du tout dans le ceinture intertropicale. (…) Il y a une très inégale distribution de ce que l’on pourrait appeler la géonumérisation du monde : on numérise des données sur des territoires mais de manière totalement inégale, en fonction d’un certain nombre d’enjeux. Et puis ce sont des données qui sont agrégées de sources multiples : lorsqu’on regarde la couverture des données naturalistes sur l’ensemble de la Guyane par exemple, on observe que certaines zones n’ont jamais été couvertes, et si on analyse un peu finement les données, on s’aperçoit que de nombreuses zones n’ont été couvertes qu’une seule fois, il y a 10 ans ou 20 ans, tandis qu’on retourne à d’autres zones toutes les semaines. Il y a donc des différentiels en termes de connaissances qu’on ne voit pas du tout sur les cartes qui aplatissent, lissent tout cela, à travers notamment ce que l’on appelle des Heat map*, ces cartes de chaleur qu’on va beaucoup circuler sur les réseaux sociaux, et qui donnent une impression d’une connaissance continue et exhaustive des territoires*."
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Dans la vallée de la Maurienne, un éboulement massif soulève inquiétudes et interrogations
Un pan de falaise s’est effondré en Savoie après la canicule et des pluies diluviennes, dans un secteur connu pour son instabilité. La fermeture provisoire des voies de circulation relance les débats sur les infrastructures et les effets du dérèglement climatique en montagne.
Un pan de falaise s’est effondré en Savoie après la canicule et des pluies diluviennes, dans un secteur connu pour son instabilité. La fermeture provisoire des voies de circulation relance les débats sur les infrastructures et les effets du dérèglement climatique en montagne.
Environ la moitié de la population mondiale subit un stress hydrique « élevé » au moins pendant un mois par an, et les pénuries en eau devraient s’aggraver, selon un rapport du World Resources Institute.
Tutoriel Traitement des données LIDAR HD avec QGis
1- Les données LIDAR dans QGis 3.32
2- Télécharger les données LIDAR HD de l’IGN et les charger dans QGis
3-Les outils pour les données LIDAR dans QGis 3.32
4-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec CloudCompare
5-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec LAStools
6- Créer un Modèle numérique de surface (MNS) avec CloudCompare ou LAStools
7- Créer un Modèle Numérique de Terrain avec CloudCompare
Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) et un Modèle Numérique de Surface (MNS) sont deux types de représentations numériques d’un environnement, généralement basés sur des données LiDAR. Bien qu’ils soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils capturent des informations différentes du paysage. Dans l’article précédent nous avons vu comment générer un MNS avec CloudComapre ou LAStools. Nous verrons ici comment générer un MNT avec CloudCompare et dans le prochain article comme le réaliser avec LAStools.
1- Les données LIDAR dans QGis 3.32
2- Télécharger les données LIDAR HD de l’IGN et les charger dans QGis
3-Les outils pour les données LIDAR dans QGis 3.32
4-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec CloudCompare
5-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec LAStools
6- Créer un Modèle numérique de surface (MNS) avec CloudCompare ou LAStools
7- Créer un Modèle Numérique de Terrain avec CloudCompare
Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) et un Modèle Numérique de Surface (MNS) sont deux types de représentations numériques d’un environnement, généralement basés sur des données LiDAR. Bien qu’ils soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils capturent des informations différentes du paysage. Dans l’article précédent nous avons vu comment générer un MNS avec CloudComapre ou LAStools. Nous verrons ici comment générer un MNT avec CloudCompare et dans le prochain article comme le réaliser avec LAStools.
Canicule et sécheresse sans précédent en 2022, anomalies de température océanique… La Bretagne n’est pas épargnée par les effets du dérèglement climatique. A ces phénomènes s’ajoutent des risques d’érosion et de submersion de plus en plus marqués sur le littoral. Pour la région, dont le trait de côte de près de 2 500 kilomètres représente à lui seul le tiers des côtes françaises métropolitaines, l’adaptation est donc un enjeu majeur.
« DEPUIS QUELQUES ANNÉES, on sent bien que la mer passe beaucoup plus souvent et facilement au-dessus de la digue et que les dégâts sont beaucoup plus fréquents », observe Gilles Lurton, maire (Les Républicains) de Saint-Malo et président de l’agglomération. Face au danger, l’édile annonce même, d’ici à un an, « un exercice d’évacuation grandeur nature d’alerte submersion ».
Africapolis est un outil d’analyse et de visualisation de données utilisé pour cartographier, analyser et comprendre l'urbanisation et la croissance urbaine en Afrique
Le registre parcellaire graphique est une base de données géographiques servant de référence à l'instruction des aides de la politique agricole commune (PAC).
QGis pour LIDAR:modèle numérique de surface (MNS) avec CloudCompare et LAStools
3 août 2023 Atilio Francois No Comments
Dans cet article vous trouverez la définition d’un modèle numérique de surface et, pas à pas, comment créer un MNS à partir d’un nuage LIDAR non classé et classé, avec CloudCompare et LAStools.
Tutoriel Traitement des données LIDAR HD avec QGis
1- Les données LIDAR dans QGis 3.32
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4-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec CloudCompare
5-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec LAStools
6- Créer un Modèle numérique de surface (MNS) avec CloudCompare ou LAStools
3 août 2023 Atilio Francois No Comments
Dans cet article vous trouverez la définition d’un modèle numérique de surface et, pas à pas, comment créer un MNS à partir d’un nuage LIDAR non classé et classé, avec CloudCompare et LAStools.
Tutoriel Traitement des données LIDAR HD avec QGis
1- Les données LIDAR dans QGis 3.32
2- Télécharger les données LIDAR HD de l’IGN et les charger dans QGis
3-Les outils pour les données LIDAR dans QGis 3.32
4-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec CloudCompare
5-Coloriser un nuage de points à partir d’une orthophoto avec LAStools
6- Créer un Modèle numérique de surface (MNS) avec CloudCompare ou LAStools
Même si Macron a prétendu briser les reins de l’oligarchie en supprimant l’ENA et les grands corps, les hauts fonctionnaires n’ont jamais été aussi choyés : les plus gradés ont profité début 2023 d’une hausse potentielle spectaculaire de près de 25 % de leur rémunération.
Par Laurent Mauduit
Par Laurent Mauduit
Le fascisme : doctrine révolutionnaire ou réactionnaire ? Issue d'une histoire étroitement italienne, ou commune à la plupart des pays d'Europe dans l'entre-deux-guerres ? Dictature traditionnelle ou totalitarisme ? Reposant sur la terreur, ou sur l'adhésion de la majorité de la population ? Les réflexions de Pierre Milza sur l'un des phénomènes politiques les plus controversés de ce siècle.
Le texte, publié jeudi, autorise l’utilisation de drones par les policiers, gendarmes, douaniers ou militaires, dans certains cas pour « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés ».
La présidente de la Commission nationale informatique et libertés s’inquiète notamment d’un encadrement juridique insuffisamment protecteur.
La stratégie du choc continue. Alors que les associations de défense des libertés sont encore en train de lutter contre les autorisations de drones en maintien de l'ordre, un nouveau projet de loi pourrait bien bouleverser leur agenda.
L’analyse des indices de position sociale (IPS) des établissements montre à la fois les écarts entre public et privé, mais aussi entre certains collèges du public peu éloignés.
EnquêteAvec 1,417 milliard d’habitants, la population du sous-continent supplante désormais celle de la Chine et devrait continuer de croître jusqu’en 2060, pour atteindre 1,7 milliard. Une situation qui place le pays devant de multiples défis.
Reportage« 1,4 milliard d’Indiens » (1/3). La population de ce pays, devenu le plus peuplé au monde, demeure en majorité rurale et dépendante des hommes, contraints d’aller travailler en ville. Reportage à Sail, une bourgade montagnarde pauvre et enclavée qui incarne cette réalité sociale.
Reportage« 1,4 milliard d’Indiens » (2/3). La mégapole indienne n’a pas cessé d’attirer les migrants venus des quatre coins du pays en quête d’un avenir meilleur. Juxtaposant opulence et pauvreté, chantiers ambitieux et désastres écologiques, elle symbolise les paradoxes et les aspirations de tout un peuple.
Tutoriel très pédagogique de Laurent Jégou, enseignant-chercheur en géomatique, Université de Toulouse-2 Jean-Jaurès, UMR LISST du CNRS, jegou@univ-tlse2.fr
Les données de Parcoursup sont désormais accessibles en open data sur le site Data.gouv.fr pour les années 2018 à 2022. Ces jeux de données présentent les voeux de poursuite d’études et de réorientation dans l’enseignement supérieur ainsi que les propositions des établissements pour chaque formation. Les données sont disponibles sous forme de bases de données à télécharger et sous forme de visualisation graphique « dataviz ».
L’application Parcoursup est la plateforme nationale de préinscription mise en place par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) permettant aux élèves de candidater à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Il couvre l’ensemble des candidats ayant au moins un voeu d’orientation validé en phase principale et/ou complémentaire, ce parmi les plus de 13 000 formations proposées hors apprentissage. Il couvre ainsi chaque année plus de 900 000 candidats, avec un sous ensemble de données portant spécifiquement sur les néo-bacheliers parmi ces candidats.
L’application Parcoursup est la plateforme nationale de préinscription mise en place par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) permettant aux élèves de candidater à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Il couvre l’ensemble des candidats ayant au moins un voeu d’orientation validé en phase principale et/ou complémentaire, ce parmi les plus de 13 000 formations proposées hors apprentissage. Il couvre ainsi chaque année plus de 900 000 candidats, avec un sous ensemble de données portant spécifiquement sur les néo-bacheliers parmi ces candidats.