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Documentaire
Arrachés à leurs terres africaines, quelque 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été embarqués sur des navires négriers pour être réduits en esclavage en Amérique. L'historienne Cécile Vidal retrace cette histoire au travers de la trajectoire singulière d'un individu : Oluale Kossola, l’un des derniers esclaves à avoir subi la traversée de l’Atlantique, mort en 1935 en Alabama.
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
En bloquant l'une des voies maritimes les plus empruntées au monde pendant cinq jours, l'Ever Given, ce gigantesque porte-container, est-il le signe d'une mondialisation à bout de souffle ?
Cinq jours. Il a suffi de cinq jours pour vérifier qu’au moment, hélas, où notre vocabulaire est envahi de termes médicaux, la mondialisation peut elle aussi souffrir de thrombose. L’Ever Given, ce porte-container géant plus long que la Tour Eiffel qui bloquait le Canal de Suez, a été dégagé lundi dernier.
Oligopole florissant
Depuis, et pour plusieurs semaines, le commerce international est pris de hoquets. Flux tendus, zéro stocks, économies d’échelle et navires gigantesques – au fil des décennies, l’évolution des chaînes d’approvisionnement a optimisé les coûts tout en accroissant considérablement le rôle du transport maritime, aux mains d’un petit nombre d’armateurs, une sorte d’oligopole florissant, dont un Français, la CMA-CGM.
C’est dire aussi, entre l’Asie et l’Europe, dans les deux sens, l’importance stratégique des routes traditionnelles, à commencer par ce canal vieux de 150 ans, leur vulnérabilité et l’ardeur renouvelée de la Russie et de la Chine à développer une autre voie, qui passerait par l’Arctique, raccourcissant les trajets à leur avantage et accroissant leur capacité de contrôle.
Moins de pétrole, plus de produits semi-fini, une interdépendance ou une dépendance critique dans certains secteurs, y compris le médical. Quelles leçons peut-on tirer de l’accident de l’Ever Given, quel impact sur nos économies ?
Quels sont les groupes qui dominent le transport maritime ? L’Egypte, qui en vit, peut-elle protéger sa rente ? Au delà des tensions géopolitiques, l’élasticité, l’adaptabilité de l’économie mondialisée est-elle sans limites ?
Christine Ockrent reçoit Sébastien Jean, directeur du CEPII, centre d'études prospectives et d'informations internationales, co-auteur avec Isabelle Bensidoun et Enzo de « La folle histoire de la mondialisation » (Arènes BD, à paraître le 22 avril)
Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center of the New South, à Rabat, et directeur de recherche à l’Iris, auteur dans « Cyclope », l’ouvrage annuel sur les marchés mondiaux de matières premières publié chez Economica
Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime, auteur d’une note de synthèse sur les perspectives maritimes au Proche et Moyen-Orient arabes pour l'Isemar
Youssef El Chazli, docteur en science politique et chercheur à l’Université Brandeis à Boston, auteur de « Devenir révolutionnaire à Alexandrie » (Editions Dalloz, 2020) et co-auteur de « L’esprit de la révolte » (Seuil, 2020)
Cinq jours. Il a suffi de cinq jours pour vérifier qu’au moment, hélas, où notre vocabulaire est envahi de termes médicaux, la mondialisation peut elle aussi souffrir de thrombose. L’Ever Given, ce porte-container géant plus long que la Tour Eiffel qui bloquait le Canal de Suez, a été dégagé lundi dernier.
Oligopole florissant
Depuis, et pour plusieurs semaines, le commerce international est pris de hoquets. Flux tendus, zéro stocks, économies d’échelle et navires gigantesques – au fil des décennies, l’évolution des chaînes d’approvisionnement a optimisé les coûts tout en accroissant considérablement le rôle du transport maritime, aux mains d’un petit nombre d’armateurs, une sorte d’oligopole florissant, dont un Français, la CMA-CGM.
C’est dire aussi, entre l’Asie et l’Europe, dans les deux sens, l’importance stratégique des routes traditionnelles, à commencer par ce canal vieux de 150 ans, leur vulnérabilité et l’ardeur renouvelée de la Russie et de la Chine à développer une autre voie, qui passerait par l’Arctique, raccourcissant les trajets à leur avantage et accroissant leur capacité de contrôle.
Moins de pétrole, plus de produits semi-fini, une interdépendance ou une dépendance critique dans certains secteurs, y compris le médical. Quelles leçons peut-on tirer de l’accident de l’Ever Given, quel impact sur nos économies ?
Quels sont les groupes qui dominent le transport maritime ? L’Egypte, qui en vit, peut-elle protéger sa rente ? Au delà des tensions géopolitiques, l’élasticité, l’adaptabilité de l’économie mondialisée est-elle sans limites ?
Christine Ockrent reçoit Sébastien Jean, directeur du CEPII, centre d'études prospectives et d'informations internationales, co-auteur avec Isabelle Bensidoun et Enzo de « La folle histoire de la mondialisation » (Arènes BD, à paraître le 22 avril)
Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center of the New South, à Rabat, et directeur de recherche à l’Iris, auteur dans « Cyclope », l’ouvrage annuel sur les marchés mondiaux de matières premières publié chez Economica
Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime, auteur d’une note de synthèse sur les perspectives maritimes au Proche et Moyen-Orient arabes pour l'Isemar
Youssef El Chazli, docteur en science politique et chercheur à l’Université Brandeis à Boston, auteur de « Devenir révolutionnaire à Alexandrie » (Editions Dalloz, 2020) et co-auteur de « L’esprit de la révolte » (Seuil, 2020)
Quels aspects prendront les temps prochains ? Faut-il s’attendre à un monde nouveau, un monde d’insouciance, de liberté, d’expérimentations et de fureur de vivre ? Retour ce matin sur les lendemains de la Grande Guerre, ces années 1920, baptisées après-coup d’"Années folles".
Les jeunes découvrent la pornographie de plus en plus tôt. En quoi cette exposition précoce influe-t-elle sur eux ? Tourné en Europe et aux États-Unis, un panorama scientifique complet et nuancé d'un phénomène massif.
Un adolescent européen sur deux aurait visionné du porno en ligne. La plupart d'entre eux ont accès à Internet, et donc à des films X, souvent gratuits et ne nécessitant pas de mot de passe. Le premier contact peut se produire volontairement ou accidentellement (cyberharcèlement, publicités intempestives). Quel est l'impact de cette exposition précoce, qui survient parfois dès l'école primaire ? Pour la psychologue berlinoise Julia von Weiler, cette découverte perturbe les enfants, qui ont du mal à chasser ces images parfois violentes, d'autant qu'ils n'ont personne avec qui en parler. Les adultes ont donc intérêt à les accompagner dans cette exploration qui aura lieu tôt ou tard.
Phénomène d'addiction
Cette exposition précoce génère son lot de désinformation. Selon la chercheuse américaine en sexologie Debra Herbenick, les jeunes garçons se déprécient en comparant leurs performances à celles, hors norme, des hardeurs. N'évoquant jamais le consentement ni le plaisir féminin, ces vidéos véhiculent aussi des représentations sexistes. À haute dose, le porno agit sur le cerveau de la même façon que les drogues, générant un phénomène d'addiction. Le sexologue toulousain André Corman reçoit ainsi des jeunes hommes déboussolés par un usage intensif qui sature leur imaginaire et perturbe la sexualité "réelle". Mais selon le youtubeur Jan Omland, la plupart des ados font la part des choses et savent distinguer le réel du virtuel.
Un adolescent européen sur deux aurait visionné du porno en ligne. La plupart d'entre eux ont accès à Internet, et donc à des films X, souvent gratuits et ne nécessitant pas de mot de passe. Le premier contact peut se produire volontairement ou accidentellement (cyberharcèlement, publicités intempestives). Quel est l'impact de cette exposition précoce, qui survient parfois dès l'école primaire ? Pour la psychologue berlinoise Julia von Weiler, cette découverte perturbe les enfants, qui ont du mal à chasser ces images parfois violentes, d'autant qu'ils n'ont personne avec qui en parler. Les adultes ont donc intérêt à les accompagner dans cette exploration qui aura lieu tôt ou tard.
Phénomène d'addiction
Cette exposition précoce génère son lot de désinformation. Selon la chercheuse américaine en sexologie Debra Herbenick, les jeunes garçons se déprécient en comparant leurs performances à celles, hors norme, des hardeurs. N'évoquant jamais le consentement ni le plaisir féminin, ces vidéos véhiculent aussi des représentations sexistes. À haute dose, le porno agit sur le cerveau de la même façon que les drogues, générant un phénomène d'addiction. Le sexologue toulousain André Corman reçoit ainsi des jeunes hommes déboussolés par un usage intensif qui sature leur imaginaire et perturbe la sexualité "réelle". Mais selon le youtubeur Jan Omland, la plupart des ados font la part des choses et savent distinguer le réel du virtuel.
Fiche du film de Ludovic Gaillard, Sylvain Louvet
Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Caméras à reconnaissance faciale, détecteurs à émotions, système de notation des citoyens,drones tueurs autonomes… De la Chine aux États-Unis, d’Israël à la France, l’enquête nous entraine dans les rouages de cette machine de surveillance mondiale et donne la parole aux premières victimes de ce flicage hors norme. Une obsession sécuritaire qui dans certains pays, est en train de donner naissance à une nouvelle forme de régime : le totalitarisme numérique. Le cauchemar d’Orwell.
Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Caméras à reconnaissance faciale, détecteurs à émotions, système de notation des citoyens,drones tueurs autonomes… De la Chine aux États-Unis, d’Israël à la France, l’enquête nous entraine dans les rouages de cette machine de surveillance mondiale et donne la parole aux premières victimes de ce flicage hors norme. Une obsession sécuritaire qui dans certains pays, est en train de donner naissance à une nouvelle forme de régime : le totalitarisme numérique. Le cauchemar d’Orwell.
Avec “Tous surveillés : sept milliards de suspects”, sa glaçante enquête diffusée sur Arte ce mardi 21 avril, le réalisateur Sylvain Louvet nous met en garde contre le développement de technologies de plus en plus intrusives. Des outils qui mettent en danger nos libertés. Et la pandémie actuelle n’arrange rien. Entretien.
Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des "damnés de la terre".
Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie "industrielle et commerciale", portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d'ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.
Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière primitive, qui oppose à la main de fer de l’industrie naissante des révoltes spontanées et sporadiques, va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte, dans une alliance parfois malaisée avec les républicains anglais, inspirés par la Révolution française de 1789. Ses revendications sont sociales et politiques : réglementation du travail des enfants, salaires, durée du temps de travail, liberté syndicale, droit de grève, suffrage universel... Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, une classe ouvrière anglaise puissante et combative semble en mesure de faire la révolution.
Le temps des ouvriers
Episode 1 : le temps de l'usine
Série documentaire de Stan Neumann (France, 2020, 57mn)
#ARTE #Ouvrier #Histoire
Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie "industrielle et commerciale", portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d'ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.
Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière primitive, qui oppose à la main de fer de l’industrie naissante des révoltes spontanées et sporadiques, va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte, dans une alliance parfois malaisée avec les républicains anglais, inspirés par la Révolution française de 1789. Ses revendications sont sociales et politiques : réglementation du travail des enfants, salaires, durée du temps de travail, liberté syndicale, droit de grève, suffrage universel... Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, une classe ouvrière anglaise puissante et combative semble en mesure de faire la révolution.
Le temps des ouvriers
Episode 1 : le temps de l'usine
Série documentaire de Stan Neumann (France, 2020, 57mn)
#ARTE #Ouvrier #Histoire
L'intelligence artificielle va-t-elle remplacer l'humanité ? Ce documentaire prend la mesure de l'emprise des algorithmes sur nos vies. Il donne la parole à ceux qui débattent de l'IA (sociologues, avocats des droits de l'homme, scientifiques ou journalistes d'investigation) et à ceux qui l'inventent, comme Jürgen Schmidhuber et Ilya Sutskever, à la posture ambivalente.
https://youtu.be/xgv4FQZIUxI?si=eVi7eWCUxxRp_I0J
https://youtu.be/xgv4FQZIUxI?si=eVi7eWCUxxRp_I0J