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histoire
Plus grande chocolaterie du monde jusqu'en 1914, l'usine Menier de Noisiel est le premier bâtiment européen construit entièrement sur une ossature métallique apparente et porteuse. Elle illustre parfaitement le développement d’une entreprise familiale au XIXe siècle.
Une étude parue dans la revue « Science », mercredi 9 février 2022, apporte un nouvel éclairage sur la présence d’Homo Sapiens en Europe. Jusqu’ici, les chercheurs estimaient qu’Homo Sapiens, autrement dit celui qu’on appelle aussi parfois « l’homme moderne », était arrivé en Europe il y a environ 40 000 – 45 000 ans. Mais voilà que la découverte d’une dent de lait, dans la grotte de Mandrin dans la Drôme, amène à peut-être reconsidérer cette version de l’histoire et la chronologie. De quoi s’agit-il ? Comment appréhender la découverte de cette dent de lait ? Que nous raconte-t-elle ?
Comment ne pas y voir un symbole ? Il y a exactement vingt ans, le 11 décembre 2001, la Chine devenait le 143e membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Loin de commémorer cet anniversaire, le président des Etats-Unis, Joe Biden, organise les 9 et 10 décembre un sommet des démocraties largement perçu comme « antichinois ».
Croquis : la guerre froide en Asie 1948-1980
Pendant plus de trente ans, Josef Koudelka a sillonné 200 sites archéologiques du pourtour méditerranéen, dont il a tiré des centaines de photographies panoramiques en noir et blanc. La BnF expose un ensemble inédit de 110 tirages exceptionnels intitulé « Ruines », révélant toute la force et la beauté du lexique visuel d’un des derniers grands maîtres de la photographie moderne.
Une incroyable collection de photographies de "petites gens" du Paris de la fin du XIXe siècle, vient d'être redécouverte. Ces étonnantes prises de vue, notamment de nombreux commerçants, témoignent des balbutiements de la société de consommation, de l’optimisme de la Belle Époque et du quotidien du Paris populaire.
Documentaire de Bernd Boehm (Allemagne, 2018, 26mn)
Documentaire de Bernd Boehm (Allemagne, 2018, 26mn)
Matthieu Garrigou-Lagrange s'entretient avec l'archéologue et professeur émérite Jean-Paul Demoule, spécialiste du néolithique et de l'âge de Fer, auteur de l'ouvrage "Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire", publié aux éditions Fayard et réédité dans la collection de poche Pluriel, ainsi que d'un nouvel essai intitulé "Trésors de l’archéologie. Petites et grandes découvertes pour éclairer le présent" qui sera publié le 6 octobre prochain aux éditions Flammarion.
Il semble que les programmes scolaires mais aussi les émissions de radio ou de télévision aient oublié de nous renseigner sur cette période décisive de l'histoire de l'humanité qu'est le néolithique. Mais ne devrions-nous pas parler plutôt d'une "révolution néolithique" ? Si les archéologues ne s'accordent pas tous sur la justesse de cette expression, elle a au moins le mérite de souligner les profondes mutations qui ont marqué cette période, tels que l'invention de l'agriculture et de l'élevage, mais aussi l'institution des premiers chefs et le début de la guerre, de la domination masculine, des migrations, des peuples, de l'art, ou encore des dieux.
Il semble que les programmes scolaires mais aussi les émissions de radio ou de télévision aient oublié de nous renseigner sur cette période décisive de l'histoire de l'humanité qu'est le néolithique. Mais ne devrions-nous pas parler plutôt d'une "révolution néolithique" ? Si les archéologues ne s'accordent pas tous sur la justesse de cette expression, elle a au moins le mérite de souligner les profondes mutations qui ont marqué cette période, tels que l'invention de l'agriculture et de l'élevage, mais aussi l'institution des premiers chefs et le début de la guerre, de la domination masculine, des migrations, des peuples, de l'art, ou encore des dieux.
Depuis le début du retrait américain et la prise de Kaboul par les talibans, la crise afghane illustre, une fois de plus, l’incapacité des puissances étrangères à comprendre les réalités du pays et à composer avec la singularité de cette éternelle terre rebelle.
On prête à la photographie de puissants pouvoirs. Elle peut indigner, rassembler, choquer, témoigner, dénoncer, manipuler. Mais a-t-elle vraiment --et encore-- la capacité de changer le cours des choses ?
Formidable outil d’information, la photographie se révèle un outil de propagande puissant, et pas seulement pour les régimes totalitaires. Des débuts de la photo de propagande à l'image contrôlée de la communication politique aujourd'hui, retour sur les relations complexes entre photo et pouvoir.
Crêpe ou galette ? Et pourquoi pas tourtou corrézien ou tighrifine algérien ? La question, à peine posée, plonge le curieux dans un abîme d’interrogations auxquelles l’ethnologie, l’histoire, la géographie, l’économie, les sciences de l’ingénieur et la gourmandise réunies entendent fournir des réponses inédites à ce jour. Direction Landévennec et son ancienne abbaye, à l’entrée de la presqu’île de Crozon dans le Finistère.
La crêpe est une évidence en Bretagne, elle est un marqueur de son identité. Certes, on la rencontre à travers le globe sous des formes apparentées – des pains plats vieux de 14 000 ans ont été découverts en Jordanie...
La crêpe est une évidence en Bretagne, elle est un marqueur de son identité. Certes, on la rencontre à travers le globe sous des formes apparentées – des pains plats vieux de 14 000 ans ont été découverts en Jordanie...
Quels aspects prendront les temps prochains ? Faut-il s’attendre à un monde nouveau, un monde d’insouciance, de liberté, d’expérimentations et de fureur de vivre ? Retour ce matin sur les lendemains de la Grande Guerre, ces années 1920, baptisées après-coup d’"Années folles".
"Le dessous des cartes" revient sur l’histoire du Portugal qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Le Portugal est devenu la destination préférée des Français qui souhaitent s'installer ou investir dans un autre État européen, en raison de sa proximité avec la France, de sa météo clémente, de son coût de la vie inférieur de 30 % à celui de l'Hexagone et de son dynamisme économique… Le dessous des cartes revient sur l’histoire de ce pays qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Le Portugal est devenu la destination préférée des Français qui souhaitent s'installer ou investir dans un autre État européen, en raison de sa proximité avec la France, de sa météo clémente, de son coût de la vie inférieur de 30 % à celui de l'Hexagone et de son dynamisme économique… Le dessous des cartes revient sur l’histoire de ce pays qui a connu des hauts et des bas. Grande puissance coloniale autrefois, le Portugal devint ensuite le parent pauvre de l’Occident, avant de connaître une renaissance relative.
Que s’est-il passé en l'an mil ? Rien : cette date ne correspond à aucun événement majeur. Le thème des "terreurs de l’an mil" fut en grande partie une invention de l’historiographie romantique du XIXe siècle. L’histoire ne ferait donc pas date en l’an mil ? Si, mais pas comme on le croit : c’est une date "épaisse" qui, par un jeu de basculements et de seuils, fait émerger un nouveau monde : la société féodale.
Patrick Boucheron revisite l’histoire à travers le prisme des grandes dates. Dans la mémoire collective, 1492 marque la découverte des Amériques, la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Or, on ne peut comprendre le sens de cet événement sans le replacer dans une histoire plus complexe...
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
La colonisation des Amériques aurait causé une telle hécatombe qu'elle aurait affecté le climat
Les Européens qui ont débarqué dans le Nouveau Monde apportaient avec eux des fléaux inconnus des Indiens : variole, rougeole... Autant de «maladies des étrangers» qui ont décimé la population indigène, tandis qu 'en retour les bateaux de Christophe Colomb amenaient la syphilis en Europe.
Une étude récente propose une nouvelle hypothèse pour expliquer la disparition de cette civilisation ancienne qui vivait il y a des milliers d’années dans la vallée de l’Indus.
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
L'ANTISECHE - Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question que vous vous posez sur l'actualité. Ce matin, retour sur le procès de Nuremberg, à l'occasion du 75e anniversaire de l’ouverture des débats.
Le paléoanthropologue, dans son dernier ouvrage, propose une analyse évolutionniste de la coercition des femmes, concluant qu’il s’agit d’une question sociale, culturelle et anthropologique.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014. LIONEL BONAVENTURE / AFP
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat : la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violences ? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (Odile Jacob, 464 pages, 22,90 euros), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférence au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines ? Fait de nature ou de culture ?
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014. LIONEL BONAVENTURE / AFP
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat : la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violences ? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (Odile Jacob, 464 pages, 22,90 euros), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférence au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines ? Fait de nature ou de culture ?