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Par Laurence De Cock (Le Monde diplomatique, septembre 2023)
Les pédagogies dites « alternatives » connaissent un succès croissant. Aux clients des établissements privés, le label offre la promesse d’un apprentissage « bienveillant » ainsi que de nobles raisons de contourner la carte scolaire. Au sein de l’éducation nationale, il permet aux ministères de tenir un discours de « modernisation » sans dépenser le moindre euro. Pourtant, certains des penseurs à l’origine de ce courant visaient l’émancipation des classes populaires.
Les pédagogies dites « alternatives » connaissent un succès croissant. Aux clients des établissements privés, le label offre la promesse d’un apprentissage « bienveillant » ainsi que de nobles raisons de contourner la carte scolaire. Au sein de l’éducation nationale, il permet aux ministères de tenir un discours de « modernisation » sans dépenser le moindre euro. Pourtant, certains des penseurs à l’origine de ce courant visaient l’émancipation des classes populaires.
La crise climatique et environnementale est l’un des plus grands défis à relever pour nos sociétés, et la jeune génération est déjà la plus touchée. Face à cette vulnérabilité, l’UNICEF lance à nouveau l’alerte…
Pour Sylvain Connac, professeur en sciences de l’éducation, l’idée de Gabriel Attal de créer des groupes de niveaux au collège ne peut conduire qu’à un renforcement de l’élitisme. Il plaide, dans une tribune au « Monde », pour la mise en place de « classes personnalisées » qui allient temps de travail collectif et individuel.
Sur un territoire où la mixité sociale est presque inexistante, les élèves de la préfecture des Hauts-de-Seine subissent bien souvent leur orientation, ne trouvant pas de sens à l’école. De la petite enfance à la sortie du système scolaire, leur parcours est marqué par le poids de leurs origines.
Utilisées comme un outil de pilotage du système éducatif notamment pour le découpage de la carte scolaire, les données concernant l’Indice de position sociale (IPS) étaient jusque-là assez confidentielles et considérées comme domaine réservé de l’Education nationale. Il a fallu un recours au tribunal administratif et une décision de justice pour que ces données soient enfin accessibles. Même si l’on n’a pas accès au détail de leur production ni à leurs différents modes d’utilisation, ces données étaient depuis longtemps attendues par la communauté éducative (parents, enseignants, formateurs, chercheurs). Certes, les données en matière d’éducation sont encore loin d’être accessibles, mais cela traduit un progrès notable dans le mouvement d’ouverture des données publiques. Pour autant, l’accès aux données d’IPS permettra-t-il d’ouvrir des pistes de réflexion et d’action en matière de lutte contre les inégalités scolaires ? Retour sur un mouvement d’ouverture des données qui interroge sur la volonté de promouvoir une véritable mixité sociale.
Après une longue obstruction, le ministère de l’Education nationale a été contraint de publier l’indice de position sociale des écoles et collèges. Une série de données qui jette une lumière crue sur les inégalités sociales du système scolaire français.
Émilie Aubry vous livre le dessous des cartes des universités du monde, devenues enjeux de "soft power". Lieux d’apprentissage, les universités ont aussi une autre vocation : affirmer la puissance des États et garantir leur rayonnement culturel. Depuis le "classement de Shanghai" et sur fond de compétition croissante entre monde occidental et monde asiatique, "la guerre des facs" s’intensifie, tandis que le nombre d’étudiants internationaux est en constante augmentation.
Si les pays anglo-saxons et l’Union européenne restent plébiscités, la Chine est entrée dans le jeu. Elle envoie ses étudiants à l’étranger, capte les jeunes diplômés du monde entier dans ses centres universitaires, noue des partenariats tous azimuts et implante toujours plus de campus et de centres Confucius, tout en prenant la main dans le domaine des publications scientifiques.
De leur côté, les Émirats et l’Arabie saoudite attirent de nouveaux étudiants venus du continent africain. Une mondialisation qui passe également par un phénomène d’"offshorisation" des grandes universités, comme la Sorbonne, désormais implantée à Abu Dhabi.
Si les pays anglo-saxons et l’Union européenne restent plébiscités, la Chine est entrée dans le jeu. Elle envoie ses étudiants à l’étranger, capte les jeunes diplômés du monde entier dans ses centres universitaires, noue des partenariats tous azimuts et implante toujours plus de campus et de centres Confucius, tout en prenant la main dans le domaine des publications scientifiques.
De leur côté, les Émirats et l’Arabie saoudite attirent de nouveaux étudiants venus du continent africain. Une mondialisation qui passe également par un phénomène d’"offshorisation" des grandes universités, comme la Sorbonne, désormais implantée à Abu Dhabi.
La disparation de l'école publique est proprement impensable pour beaucoup. Des intérêts économiques et politiques œuvrent pourtant à une marchandisation généralisée du système éducatif, et la crise sanitaire leur offre un véritable levier pour accélérer ce processus. Club Médiapart
L'absence de #DialogueSocial est devenue problématique. Les enseignants sont sursyndiqués (25 % contre 11 % en moyenne), mais leurs organisations ne peuvent plus collaborer à la gestion du système éducatif. Elles jouent donc le rôle d'un contrepouvoir...
À partir de la Libération, la Fédération de l’Éducation nationale (FEN) participe au processus décisionnel du système éducatif. Les enseignants sont la fois particulièrement revendicatifs et particulièrement loyaux envers leur employeur. L’homologie des structures administratives et syndicales conforte une connivence idéologique. La FEN se considère comme la garante de la mission laïque et éducative de l’État et défend en son sein l’État enseignant contre ses concurrents. Les deux partenaires tirent avantage de leur collaboration : l’administration s’assure d’une pacification des relations sociales et d’une humanisation de son système bureaucratique, les syndicats se légitiment en obtenant des résultats concrets et en exerçant un pouvoir sur les carrières. Le Ministère exerce une position dominante, mais la FEN sait rester un contrepouvoir. L’avènement de la Ve république renforce l’administration, mais ne met pas fin à ce néo-corporatisme.
À partir de la Libération, la Fédération de l’Éducation nationale (FEN) participe au processus décisionnel du système éducatif. Les enseignants sont la fois particulièrement revendicatifs et particulièrement loyaux envers leur employeur. L’homologie des structures administratives et syndicales conforte une connivence idéologique. La FEN se considère comme la garante de la mission laïque et éducative de l’État et défend en son sein l’État enseignant contre ses concurrents. Les deux partenaires tirent avantage de leur collaboration : l’administration s’assure d’une pacification des relations sociales et d’une humanisation de son système bureaucratique, les syndicats se légitiment en obtenant des résultats concrets et en exerçant un pouvoir sur les carrières. Le Ministère exerce une position dominante, mais la FEN sait rester un contrepouvoir. L’avènement de la Ve république renforce l’administration, mais ne met pas fin à ce néo-corporatisme.