915 shaares
Patrick Boucheron revisite l’histoire à travers le prisme des grandes dates. Dans la mémoire collective, 1492 marque la découverte des Amériques, la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Or, on ne peut comprendre le sens de cet événement sans le replacer dans une histoire plus complexe...
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
Avec la prise de Grenade, la soumission des musulmans du nord de la Méditerranée occidentale et l’expulsion des juifs d’Espagne, les royaumes ibériques s’emparent cette année-là du leadership de l’Ancien Monde. C’est donc une logique d’affirmation du catholicisme en tant que prétention à la domination universelle qui commande la découverte "illuminée" d’un nouveau monde.
L'espérance de vie française est l'une des plus élevées au monde dépassant 80 ans depuis le début des années 2000 (Pison, 2005). Les conséquences de cette grande longévité sur l'état de santé de la population sont devenues un enjeu majeur de santé publique. Les années de vie gagnées au cours des dernières décennies sont-elles des années vécues en bonne santé ou avec des maladies, des incapacités ou en situation de dépendance (Fries, 1980 ; Kramer, 1980) ? Les dynamiques démographiques et sanitaires doivent être analysées conjointement afin d’évaluer les besoins de la population et d'y répondre par une offre de soins, d'assistance ou de prise en charge adaptée. Mais l'analyse de ces dynamiques devient aussi fondamentale pour évaluer les chances de participation sociale des plus âgés compte tenu de leur état de santé. On s'interroge notamment sur les chances de participation au marché du travail des personnes de plus de 50 ans. Cette question s'inscrit naturellement dans le débat public alors que l’augmentation de la durée de cotisation requise pour obtenir une retraite à taux plein se poursuit depuis 1993 et qu'on évoque un possible report de l'âge légal de départ à la retraite au-delà de 60 ans.
La colonisation des Amériques aurait causé une telle hécatombe qu'elle aurait affecté le climat
Les Européens qui ont débarqué dans le Nouveau Monde apportaient avec eux des fléaux inconnus des Indiens : variole, rougeole... Autant de «maladies des étrangers» qui ont décimé la population indigène, tandis qu 'en retour les bateaux de Christophe Colomb amenaient la syphilis en Europe.
Le développement du téléphone en Russie tsariste est révélateur des ambitions et des faiblesses de l’État autocratique. La dépendance aux technologies étrangères oblige les autorités à céder la téléphonie urbaine aux acteurs privés, tout en espérant imposer le monopole de l’opérateur public sur les lignes à longue distance envisagées comme un outil propice pour le gouvernement de l’immense territoire de l’empire. L’histoire de la téléphonie en Russie révèle donc l’imbrication des enjeux technologiques, économiques et politiques. La capacité d’adaptation des autorités au marché concurrentiel se traduit par une instabilité du dispositif réglementaire qui freine l’expansion du téléphone dans ce pays.
La périurbanisation a fortement recomposé l'offre commerciale dans les couronnes des villes moyennes. Le mode de vie des périurbains, en particulier des jeunes couples bi-actifs, repose sur l'usage de l'automobile et sur une hypermobilité visant à optimiser les déplacements et les actes d'achat. L'offre évolue en conséquence, quittant les centres-bourgs pour les accès routiers et proposant de nouvelles formes commerciales (drive, consigne, multiservices...).
Le Brésil maîtrise-t-il (enfin) la déforestation en Amazonie ?
Depuis une dizaine d’années, les surfaces déforestées en Amazonie diminuent chaque année et le déboisement en 2014 a représenté moins de 20 % de celui de 2004. Doit-on en déduire que le Brésil maîtrise désormais le phénomène de déforestation ? Répondre à cette question implique d’exposer la complexité du phénomène de déforestation. Celui-ci possède en effet de nombreuses dimensions : économique (qui défriche, pour gagner quoi ?), sociale (question de l’accès à la terre, conflits fonciers), environnementale (impacts sur le climat, effets locaux, biodiversité) et même géopolitique (rôle du Brésil sur la scène mondiale, négociations sur les émissions…). La taille de la région considérée est un autre élément de complexité car les facteurs en jeu ne sont pas uniformes. Malgré ces difficultés, nous proposons ici une synthèse des principales questions liées à l'enjeu du déboisement. Nous abordons dans un premier temps l’historique du phénomène, sa répartition géographique et ses conséquences. Nous nous intéressons ensuite à ses causes et à ses acteurs. Enfin, nous présenterons les actions menées depuis dix ans par le gouvernement fédéral brésilien pour le maîtriser. La conclusion sera l’occasion de réfléchir sur les limites des politiques actuelles et sur les défis qui restent à relever.
Depuis une dizaine d’années, les surfaces déforestées en Amazonie diminuent chaque année et le déboisement en 2014 a représenté moins de 20 % de celui de 2004. Doit-on en déduire que le Brésil maîtrise désormais le phénomène de déforestation ? Répondre à cette question implique d’exposer la complexité du phénomène de déforestation. Celui-ci possède en effet de nombreuses dimensions : économique (qui défriche, pour gagner quoi ?), sociale (question de l’accès à la terre, conflits fonciers), environnementale (impacts sur le climat, effets locaux, biodiversité) et même géopolitique (rôle du Brésil sur la scène mondiale, négociations sur les émissions…). La taille de la région considérée est un autre élément de complexité car les facteurs en jeu ne sont pas uniformes. Malgré ces difficultés, nous proposons ici une synthèse des principales questions liées à l'enjeu du déboisement. Nous abordons dans un premier temps l’historique du phénomène, sa répartition géographique et ses conséquences. Nous nous intéressons ensuite à ses causes et à ses acteurs. Enfin, nous présenterons les actions menées depuis dix ans par le gouvernement fédéral brésilien pour le maîtriser. La conclusion sera l’occasion de réfléchir sur les limites des politiques actuelles et sur les défis qui restent à relever.
Les pôles de compétitivité sont des réseaux d'entreprises et d'organismes de recherche labellisés par l'État et encouragés à obtenir des financements via leur participation à des projets communs dans les secteurs de l'innovation et des technologies de pointe. Depuis leur création qui a marqué un tournant de l'aménagement du territoire, leur géographie s'est fortement recomposée, notamment par une forte réduction de leur nombre initial. L'article montre ces recompositions à l'échelle nationale puis à celle de la région PACA.
Une étude quantifie pour la première fois les micropolluants rejetés par les stations d’épuration en France
Près de 147 tonnes de résidus de médicaments, de pesticides et métaux seraient renvoyées chaque année dans l’environnement une fois les eaux usées traitées, selon une étude.
Près de 147 tonnes de résidus de médicaments, de pesticides et métaux seraient renvoyées chaque année dans l’environnement une fois les eaux usées traitées, selon une étude.
Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel "or bleu". Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.
Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de profits mirobolants. Aujourd’hui, des banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau "pour la restituer à la nature", voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement. En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’agriculture industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.
Main basse sur l'eau
Documentaire de Jérôme Fritel (France, 2018, 1h30mn)
#ARTE #EAU #Finance
Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de profits mirobolants. Aujourd’hui, des banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau "pour la restituer à la nature", voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement. En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’agriculture industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.
Main basse sur l'eau
Documentaire de Jérôme Fritel (France, 2018, 1h30mn)
#ARTE #EAU #Finance
Présentation des modalités d'évaluation des acquis scolaires des élèves de la maternelle au collège.
Qu’est-ce qu’évaluer ?
L’évaluation consiste en une prise d’informations sur des performances ou des comportements qui sont ensuite rapportées à des objectifs à atteindre ou à des normes.
En amont, l’évaluation implique un choix de démarches et/ou d’instruments de mesure. En aval, elle fait l’objet d’une interprétation des informations recueillies, et, elle peut être accompagnée d’une prise de décision. Les résultats et les analyses sont communiqués aux acteurs concernés...
L’évaluation consiste en une prise d’informations sur des performances ou des comportements qui sont ensuite rapportées à des objectifs à atteindre ou à des normes.
En amont, l’évaluation implique un choix de démarches et/ou d’instruments de mesure. En aval, elle fait l’objet d’une interprétation des informations recueillies, et, elle peut être accompagnée d’une prise de décision. Les résultats et les analyses sont communiqués aux acteurs concernés...
Une étude récente propose une nouvelle hypothèse pour expliquer la disparition de cette civilisation ancienne qui vivait il y a des milliers d’années dans la vallée de l’Indus.
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
“Même pour une civilisation aussi avancée que celle des Harappéens [dans la vallée de l’Indus], une deuxième sécheresse aura probablement été celle de trop, avance le New Scientist. Cette catastrophe climatique en deux temps est peut-être ce qui a entraîné la dispersion de cette société antique, et à terme sa disparition.” L’hebdomadaire relaie une hypothèse avancée dans l’étude parue le 4 novembre dans la revue interactive à comité de lecture Climate of the Past. Les discussions autour de ces travaux sont ouvertes aux chercheurs jusqu’au 3 janvier 2021.
Selon les auteurs de l’étude, ce serait donc une succession de catastrophes climatiques, et non une seule comme certains le supposent, qui auraient conduit les Harappéens à leur perte. Pour formuler cette hypothèse, Nick Scroxton, de l’University College Dublin, en Irlande, et ses collègues ont analysé des enregistrements paléoclimatiques, essentiellement des stalagmites de grottes du pourtour de l’océan Indien ainsi que des sédiments de la mer d’Oman. “Ces données permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du climat pendant la montée puis la chute des Harappéens”, explique l’hebdomadaire britannique.
Selon l’équipe, une sécheresse relativement soudaine aurait démarré il y a environ 4 260 ans, entraînant une forte diminution des pluies hivernales. Mais ce n’est pas elle qui aurait anéanti cette civilisation. Celle-ci se serait adaptée en se déplaçant et en changeant de cultures notamment, en passant de l’orge au millet, par exemple.
Des conclusions plausibles et concordantes
Quelque 300 ans plus tard, alors que les pluies hivernales recommençaient à devenir plus abondantes, une seconde sécheresse se serait abattue sur la région. Cette fois ce sont les pluies de mousson qui auraient été affectées, la quantité de précipitations s’amoindrissant au fil des siècles. L’équipe assure que cette deuxième sécheresse a transformé les Harappéens en une société rurale et agraire qui a finalement disparu.
Pour Peter Clift, de l’université d’État de Louisiane, qui n’a pas participé aux travaux, “ces conclusions sont assez plausibles et concordent avec d’autres données recueillies au Rajasthan, dans l’ouest de l’Inde, et dans le delta de l’Indus”, explique-t-il au New Scientist qui complète :
Il déplore cependant que l’étude repose pour une bonne part sur l’analyse de stalagmites, car d’autres, en Chine, ont montré récemment que ce type de concrétion ne fournissait pas toujours des informations fiables.”
L'ANTISECHE - Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question que vous vous posez sur l'actualité. Ce matin, retour sur le procès de Nuremberg, à l'occasion du 75e anniversaire de l’ouverture des débats.
Le 23 février 2020, un attentat à la bombe a fait vingt-neuf blessés lors d’un rassemblement de partisans de l’actuel Premier ministre Abiy Ahmed. Cet événement illustre toute la difficulté qu’a le gouvernement éthiopien à apaiser les tensions dans le pays. Le prix Nobel de la paix remporté par Ahmed en 2019 semblait pourtant indiquer le contraire. Mais c'était sans compter sur l’extrême complexité ethno-religieuse de cet État de la corne de l’Afrique.
Mosaïque ethnique dans une zone de tensions
La révolution verte voulue par les pays de l’Union est complètement dépendante de la production de matériaux rares centralisée dans un tout petit nombre de pays du globe : les derniers chiffres publiés par la Commission européenne doivent nous alerter.
La crainte des séismes pousse les autorités à prendre des mesures préventives. Ce fut récemment le cas à Bâle. Mais l'effet dévastateur des tremblements de terre a aussi inspiré des artistes un peu partout dans le monde.
La légende veut que les origines du café se trouvent en Éthiopie : au VIIIe siècle, un berger aurait découvert ses vertus excitantes grâce aux bonds de l’une de ses chèvres ayant mangé les fruits d’un caféier.
Aujourd’hui, le café reste au cœur de l’économie éthiopienne, mais il a aussi beaucoup voyagé. Sa production mondialisée enrichit inégalement les petits producteurs du Sud et les industriels de la dosette au Nord.
#Cafe #HistoireCafe #Starbucks
Aujourd’hui, le café reste au cœur de l’économie éthiopienne, mais il a aussi beaucoup voyagé. Sa production mondialisée enrichit inégalement les petits producteurs du Sud et les industriels de la dosette au Nord.
#Cafe #HistoireCafe #Starbucks