899 shaares
REPORTAGE - La construction par l’Ethiopie d’un gigantesque ouvrage inquiète, en aval, le Soudan et l’Egypte, dépendants du fleuve africain et inquiets des futurs choix d’Addis-Abeba. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit débattre, jeudi, d’une dispute qui menace de déstabiliser la Corne de l’Afrique.
Sollicitées par la Cour des comptes pour leur éclairage sur les algues vertes, les filières agricoles et agro-industrielles bretonnes ne sont pas disertes.
« Pour les jeunes, le vote n’est qu’un moyen d’action parmi d’autres »
Loin d’être automatique, la participation politique des jeunes par les urnes s’envisage davantage sur un mode intermittent, en fonction des enjeux, analyse le sociologue Vincent Tiberj.
Loin d’être automatique, la participation politique des jeunes par les urnes s’envisage davantage sur un mode intermittent, en fonction des enjeux, analyse le sociologue Vincent Tiberj.
L'information ne va plus sans les réseaux sociaux. Quand on a 20 ans en 2021, s'informer rime bien souvent avec naviguer sur Instagram, Twitter, Snapchat, TikTok, Twitch... Autant de plateformes qui créent ou relaient des contenus d'information. Les "jeunes" y évoluent avec plus ou moins d'acuité.
Leur position stratégique en bord de mer a fait d’elles des fleurons mondiaux du commerce et de la culture… Les villes côtières sont désormais menacées par l’océan qui avait permis leur essor, sous l’effet du réchauffement.
De Venise à Dacca, les villes côtières et leurs millions d'habitants installés sur le littoral sont "en première ligne" de la crise climatique qui risque de redessiner les cartes des continents, s'inquiète un projet de rapport des experts climat de l'ONU (Giec) obtenu en exclusivité par l'AFP.
Dans la France contemporaine, la question des inégalités sociales est au coeur du débat public, et elles sont souvent appréhendées au prisme de leur géographie. C’est particulièrement le cas au sein des mondes urbains, où la « ségrégation sociale » et les « divisions sociales de l’espace » sont étudiées à plusieurs échelles, parfois dans le temps, et avec des méthodes et des indicateurs différents. Cette planche propose ainsi un tableau des clivages socioprofessionnels qui structurent l’aire urbaine nantaise en 2016.
Après une première planche mettant en avant le poids du clivage entre collèges publics et privés dans la fabrique de la ségrégation scolaire, celle-ci rappelle que la ségrégation scolaire n’est pas que le reflet des inégalités sociales dans les mondes urbains. Elle est aussi le produit d’une offre scolaire sectorisée et hiérarchisée entre les collèges, dont se saisissent plus particulièrement certains groupes sociaux.
Les sciences sociales ont depuis longtemps établi que l’institution scolaire comptait parmi les lieux décisifs de la reproduction sociale. Pour tenter de comprendre une partie des mécanismes qui aboutissent à cette situation, il faut explorer la carte scolaire et son fonctionnement. Cette première planche montre ainsi que pour comprendre la ségrégation scolaire, il faut d’abord rappeler que les collèges publics et privés ne jouent pas avec les mêmes règles du jeu.
L’Inde mise K.O. par le variant ? Émilie Aubry rencontre Sophie Landrin, correspondante du journal “Le Monde” à New Delhi.
Depuis la mi-avril 2021, l’Inde recense en moyenne 400 000 nouveaux cas de Covid-19 chaque jour. Des chiffres vertigineux qui n’ont jamais été atteints par aucun autre pays depuis le début de la crise.
New Delhi semblait pourtant avoir bien maîtrisé la première vague de l’épidémie mais les événements se sont précipités en 2021 : déconfinement prématuré, grands rassemblements politiques et religieux, apparition du variant et défaillances de la campagne de vaccination ont ainsi contribué à plonger le géant d’Asie du Sud dans la tourmente. Le Premier ministre Modi est-il responsable de cette situation ? Pourquoi sa puissante industrie pharmaceutique n'a-t-elle pas permis à l’Inde de vacciner efficacement sa population ? Quelles pourraient être les conséquences géopolitiques de cette crise indienne ?
#Inde #Modi #EpidemieInde
📰Tous les articles de Sophie Landrin en direct de New Delhi
http://bit.ly/SophieLandrin
Interview et réalisation : Émilie Aubry
Assistée de : Pierre Simon
Montage : Etienne Migaise
Production : Angèle Le Névé, Juliette Droillard
ARTE France - 3 mai 2021
Depuis la mi-avril 2021, l’Inde recense en moyenne 400 000 nouveaux cas de Covid-19 chaque jour. Des chiffres vertigineux qui n’ont jamais été atteints par aucun autre pays depuis le début de la crise.
New Delhi semblait pourtant avoir bien maîtrisé la première vague de l’épidémie mais les événements se sont précipités en 2021 : déconfinement prématuré, grands rassemblements politiques et religieux, apparition du variant et défaillances de la campagne de vaccination ont ainsi contribué à plonger le géant d’Asie du Sud dans la tourmente. Le Premier ministre Modi est-il responsable de cette situation ? Pourquoi sa puissante industrie pharmaceutique n'a-t-elle pas permis à l’Inde de vacciner efficacement sa population ? Quelles pourraient être les conséquences géopolitiques de cette crise indienne ?
#Inde #Modi #EpidemieInde
📰Tous les articles de Sophie Landrin en direct de New Delhi
http://bit.ly/SophieLandrin
Interview et réalisation : Émilie Aubry
Assistée de : Pierre Simon
Montage : Etienne Migaise
Production : Angèle Le Névé, Juliette Droillard
ARTE France - 3 mai 2021
Après plus d’un an de crise sanitaire, la modélisation mathématique s’est affirmée comme un outil incontournable pour étudier et enrayer l’épidémie de covid-19. Elle se développe en France.
La 7ème symphonie est absolument grandiose, Beethoven la considérait d'ailleurs comme l'une de ses meilleures symphonies.
Sortie en 1973, prix spécial du jury, la même année, au Festival de Cannes, La Planète sauvage de René Laloux d'après des dessins de Roland Topor, est une merveille définitive du cinéma d'animation. Tiré du Oms en série, roman de science-fiction du français Stefan Wul, il nous transporte sur la planète Ygam, où vivent les Draaags, créatures humanoïdes, omniscientes et méditatives, de douze mètres de haut. Les hommes n'y sont plus que les "Oms", créatures minuscules, familières et inoffensives. Pas tant que cela, car la résistance s'organise, mettant en péril le pouvoir Draag.On retrouve tout au long du film à la fois un soucis humaniste de défense des minorités et cette obsession du corps menacé, harcelé et blessé qui fut celle de Roland Topor. (éditions Arte vidéo).
En 1973 sortait un film étrange et unique, La Planète sauvage, de René Laloux. Un voyage animé totalement psyché qui a reçu le prix spécial du jury à Cannes l’année de sa sortie. Plus de quarante ans après, que reste-t-il de cette expérimentation cinématographique et de cette prouesse de l’animation ? Outre son incroyable esthétique et sa richesse visuelle, il semblerait que, quelque part entre les aliens bleutés et les Homo sapiens dénudés de la planète Ygam, se soit cachée une fable écologiste aux thématiques très actuelles.
Dossier Géoconfluences — Géographie de la santé : espaces et sociétés
Inégalité, inégalités sociales Zoonose / Parasitose Sécurité sanitaire Politique de santé Médical (tourisme - ou tourisme de santé) Tourisme médical (ou tourisme de santé) Étiologie Indicateurs
Inégalité, inégalités sociales Zoonose / Parasitose Sécurité sanitaire Politique de santé Médical (tourisme - ou tourisme de santé) Tourisme médical (ou tourisme de santé) Étiologie Indicateurs
Le 23 mars dernier, le porte-conteneurs « Ever Given », 400m de long, a dévié de sa trajectoire et s’est échoué en travers du canal de Suez. Une catastrophe coûteuse pour les échanges commerciaux, révélant le rôle central des grands canaux, Suez, Panama, Malacca et la fragilité du transport maritime, qui assure pourtant 90% des échanges internationaux. Les armateurs russes ont aussitôt communiqué sur les routes maritimes arctiques, libérées une partie de l’année par la fonte accélérée des glaciers. Une option loin d’être assurée ni même souhaitable. Au-delà des difficultés pratiques et climatiques, les grands ports mondiaux, de plus en plus orientés vers la zone Pacifique, en sont très éloignés et les enjeux économiques, écologiques et géopolitiques sont nombreux.
Avec Pauline Pic, doctorante en géopolitique à l'université Laval (Québec), agrégée de géographie, titulaire d'une maîtrise en géographie de l'université Paris-Sorbonne et César Ducruet, géographe et directeur de recherche au CNRS, Laboratoire EconomiX (Paris-Nanterre).
Effectivement, on se rend compte qu'entre les années 40 et la fin des années 90, on a un grand fossé qui fait qu'on a plus d'analyses sur les réseaux maritimes, au niveau mondial. On voit que la recherche se concentre de plus en plus sur le local, sur les ports, sur les arrière-pays. Et la géographie humaine dans son ensemble a tendance à quitter les questions portuaires et maritimes qui sont de moins en moins à la mode. César Ducruet
En ce qui concerne l'Arctique, c'est un lieu commun de penser que c'est un espace vide et vierge. Ce type de représentation est beaucoup véhiculé, alors qu'en fait, ce sont des territoires qui sont habités, pratiqués, et de fait, la navigation s'y pratique depuis des millénaires. On estime qu'il y a environ 5000 ans, les archéologues ont trouvé des traces de populations qui sont parties de Sibérie orientale, qui ont traversé le long de l'archipel de la côte de l'Alaska, puis de l'archipel arctique canadien et sont arrivés jusqu'au Groenland. [...] On estime que des populations vikings auraient atteint le Groenland il y a environ mille ans. Pauline Pic
Avec Pauline Pic, doctorante en géopolitique à l'université Laval (Québec), agrégée de géographie, titulaire d'une maîtrise en géographie de l'université Paris-Sorbonne et César Ducruet, géographe et directeur de recherche au CNRS, Laboratoire EconomiX (Paris-Nanterre).
Effectivement, on se rend compte qu'entre les années 40 et la fin des années 90, on a un grand fossé qui fait qu'on a plus d'analyses sur les réseaux maritimes, au niveau mondial. On voit que la recherche se concentre de plus en plus sur le local, sur les ports, sur les arrière-pays. Et la géographie humaine dans son ensemble a tendance à quitter les questions portuaires et maritimes qui sont de moins en moins à la mode. César Ducruet
En ce qui concerne l'Arctique, c'est un lieu commun de penser que c'est un espace vide et vierge. Ce type de représentation est beaucoup véhiculé, alors qu'en fait, ce sont des territoires qui sont habités, pratiqués, et de fait, la navigation s'y pratique depuis des millénaires. On estime qu'il y a environ 5000 ans, les archéologues ont trouvé des traces de populations qui sont parties de Sibérie orientale, qui ont traversé le long de l'archipel de la côte de l'Alaska, puis de l'archipel arctique canadien et sont arrivés jusqu'au Groenland. [...] On estime que des populations vikings auraient atteint le Groenland il y a environ mille ans. Pauline Pic
La pandémie crée une nouvelle dynamique des rapports entre les grandes puissances. L’Amérique rêve de se séparer économiquement de la Chine, et s’enfonce dans une logique défensive que la présence au pouvoir de Joe Biden ne va pas fondamentalement changer. La Chine est définitivement décomplexée. Elle met au pas Hong Kong, menace Taïwan et affirme ses objectifs en Asie. L’Europe est à la recherche d’une véritable autonomie stratégique. La Russie travaille au renforcement de l’axe russo-chinois.
Invité : Hubert Testard, ancien conseiller économique et financier en Asie, enseignant à Sciences Po. Auteur du livre Pandémie, le basculement du monde, aux éditions de l’Aube.
Invité : Hubert Testard, ancien conseiller économique et financier en Asie, enseignant à Sciences Po. Auteur du livre Pandémie, le basculement du monde, aux éditions de l’Aube.
En bloquant l'une des voies maritimes les plus empruntées au monde pendant cinq jours, l'Ever Given, ce gigantesque porte-container, est-il le signe d'une mondialisation à bout de souffle ?
Cinq jours. Il a suffi de cinq jours pour vérifier qu’au moment, hélas, où notre vocabulaire est envahi de termes médicaux, la mondialisation peut elle aussi souffrir de thrombose. L’Ever Given, ce porte-container géant plus long que la Tour Eiffel qui bloquait le Canal de Suez, a été dégagé lundi dernier.
Oligopole florissant
Depuis, et pour plusieurs semaines, le commerce international est pris de hoquets. Flux tendus, zéro stocks, économies d’échelle et navires gigantesques – au fil des décennies, l’évolution des chaînes d’approvisionnement a optimisé les coûts tout en accroissant considérablement le rôle du transport maritime, aux mains d’un petit nombre d’armateurs, une sorte d’oligopole florissant, dont un Français, la CMA-CGM.
C’est dire aussi, entre l’Asie et l’Europe, dans les deux sens, l’importance stratégique des routes traditionnelles, à commencer par ce canal vieux de 150 ans, leur vulnérabilité et l’ardeur renouvelée de la Russie et de la Chine à développer une autre voie, qui passerait par l’Arctique, raccourcissant les trajets à leur avantage et accroissant leur capacité de contrôle.
Moins de pétrole, plus de produits semi-fini, une interdépendance ou une dépendance critique dans certains secteurs, y compris le médical. Quelles leçons peut-on tirer de l’accident de l’Ever Given, quel impact sur nos économies ?
Quels sont les groupes qui dominent le transport maritime ? L’Egypte, qui en vit, peut-elle protéger sa rente ? Au delà des tensions géopolitiques, l’élasticité, l’adaptabilité de l’économie mondialisée est-elle sans limites ?
Christine Ockrent reçoit Sébastien Jean, directeur du CEPII, centre d'études prospectives et d'informations internationales, co-auteur avec Isabelle Bensidoun et Enzo de « La folle histoire de la mondialisation » (Arènes BD, à paraître le 22 avril)
Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center of the New South, à Rabat, et directeur de recherche à l’Iris, auteur dans « Cyclope », l’ouvrage annuel sur les marchés mondiaux de matières premières publié chez Economica
Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime, auteur d’une note de synthèse sur les perspectives maritimes au Proche et Moyen-Orient arabes pour l'Isemar
Youssef El Chazli, docteur en science politique et chercheur à l’Université Brandeis à Boston, auteur de « Devenir révolutionnaire à Alexandrie » (Editions Dalloz, 2020) et co-auteur de « L’esprit de la révolte » (Seuil, 2020)
Cinq jours. Il a suffi de cinq jours pour vérifier qu’au moment, hélas, où notre vocabulaire est envahi de termes médicaux, la mondialisation peut elle aussi souffrir de thrombose. L’Ever Given, ce porte-container géant plus long que la Tour Eiffel qui bloquait le Canal de Suez, a été dégagé lundi dernier.
Oligopole florissant
Depuis, et pour plusieurs semaines, le commerce international est pris de hoquets. Flux tendus, zéro stocks, économies d’échelle et navires gigantesques – au fil des décennies, l’évolution des chaînes d’approvisionnement a optimisé les coûts tout en accroissant considérablement le rôle du transport maritime, aux mains d’un petit nombre d’armateurs, une sorte d’oligopole florissant, dont un Français, la CMA-CGM.
C’est dire aussi, entre l’Asie et l’Europe, dans les deux sens, l’importance stratégique des routes traditionnelles, à commencer par ce canal vieux de 150 ans, leur vulnérabilité et l’ardeur renouvelée de la Russie et de la Chine à développer une autre voie, qui passerait par l’Arctique, raccourcissant les trajets à leur avantage et accroissant leur capacité de contrôle.
Moins de pétrole, plus de produits semi-fini, une interdépendance ou une dépendance critique dans certains secteurs, y compris le médical. Quelles leçons peut-on tirer de l’accident de l’Ever Given, quel impact sur nos économies ?
Quels sont les groupes qui dominent le transport maritime ? L’Egypte, qui en vit, peut-elle protéger sa rente ? Au delà des tensions géopolitiques, l’élasticité, l’adaptabilité de l’économie mondialisée est-elle sans limites ?
Christine Ockrent reçoit Sébastien Jean, directeur du CEPII, centre d'études prospectives et d'informations internationales, co-auteur avec Isabelle Bensidoun et Enzo de « La folle histoire de la mondialisation » (Arènes BD, à paraître le 22 avril)
Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center of the New South, à Rabat, et directeur de recherche à l’Iris, auteur dans « Cyclope », l’ouvrage annuel sur les marchés mondiaux de matières premières publié chez Economica
Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime, auteur d’une note de synthèse sur les perspectives maritimes au Proche et Moyen-Orient arabes pour l'Isemar
Youssef El Chazli, docteur en science politique et chercheur à l’Université Brandeis à Boston, auteur de « Devenir révolutionnaire à Alexandrie » (Editions Dalloz, 2020) et co-auteur de « L’esprit de la révolte » (Seuil, 2020)
Quels aspects prendront les temps prochains ? Faut-il s’attendre à un monde nouveau, un monde d’insouciance, de liberté, d’expérimentations et de fureur de vivre ? Retour ce matin sur les lendemains de la Grande Guerre, ces années 1920, baptisées après-coup d’"Années folles".