Expérience cartographique sur le patrimoine historique et culturel de la Vendée
A l’aide du logiciel de SIG QGIS et du contenu d’OpenStreetMap, on peut construire une carte du patrimoine historique et culturel d’un département. On commence avec la Vendée, département de mon enfance.
1/ Préparer le fond de carte
On commence par construire le fond de carte. On importe pour cela un fichier shapefile des contours des départements métropolitains, proposé par l’IGN, extrait de la base admin express.
On s’occupe ensuite des fondamentaux qu’on souhaite représenter :
- le relief et les points culminants
- le réseau hydrographique et les éventuelles zones humides ou marécageuses
- les éléments structurants du territoire : villes, réseau routier…
Pour le relief : il est nécessaire de se procurer un modèle numérique de terrain du territoire : une image représentant l’altitude qu’on peut représenter par un dégradé de gris ou de couleurs. Il convient ensuite de colorer le relief à l’aide d’un jeu de couleurs, puis d’ajouter un sentiment de relief à l’aide d’un ombrage appliqué à la topographie (en utilisant une couche d’ombrage). On ajoute ensuite les points culminants par une couche de figurés ponctuels (en s’aidant de la topographie d’OpenStreetMap).
2/ Collecter des données à représenter
A partir de là on va collecter un certain nombre d’informations géographiques dans la base de données ouverte d’OpenStreetMap. Pour cela il convient de lancer des requêtes pour construire des couches :
- les villes : il faut préparer pour cela un fichier ponctuel correspondant à l’emplacement de la mairie. A l’aide des données de population on peut varier la taille du figuré. Ici on a choisi 3 niveaux (couche vectorielle ponctuelle hiérarchisée).
- Le réseau routier : un fichier vectoriel des principaux axes de circulation avec 4 niveaux du fait de la densité du réseau dont la hiérarchisation est inégale sur le territoire du département : autoroutes, voies rapides (4 voies), départementales structurantes et départementales secondaires (couche vectorielle linéaire hiérarchisée).
- Le réseau hydrographique : essentiellement les fleuves et rivières significatives et quelques canaux (couche vectorielle linéaire hiérarchisée).
- Les zones humides et/ou marécageuses (couche vectorielle de surface).
- Les principaux éléments du patrimoine historique et culturel (couche vectorielle ponctuelle thématique).
On peut utiliser pour cela l’extension QuickOSM 1 qui permet de faire des requêtes dans OpenStreetMap et d’exporter le résultat dans une couche shapefile.
- Sylvain Genevois propose un fil sur X/Twitter où il explique la prise en main du module QuickOSM. ↩︎
Les étapes en images :
| 1/ On colorie le relief. | 2/ On construit un ombrage. | 3/ On combine les deux. |
| 4/ On ajoute les points culminants à l’aide d’une couche de points. | 5/ On ajoute le réseau hydrographique (en choisissant les éléments les plus significatifs. | 6/ On ajoute les marécages et zones humides. |
| 7/ On ajoute les villes avec 3 niveaux : Les plus importantes (> 45000 hab), les villes moyennes (10000 à 45000) puis petites (5000 à 10000). | 8/ On ajoute le réseau de transport : autoroute, voies rapides, routes principales puis secondaires. | 9/ On sélectionne les principaux éléments du patrimoine qu’on veut représenter. |
Le résultat final
Le résultat provisoire ci-dessous. Il reste du travail dans la sélection des informations à représenter et dans l’ordre de traçage des couches et des entités pour un résultat optimal.
Des liens très utiles pour aller plus loin :
- Comment s’initier à l’analyse spatiale avec un logiciel SIG à travers un exemple à Mumbai par l’excellent et incontournable site de Sylvain Genevois.